Afrique : Remise en question de la présence militaire française au Niger et au Gabon
Dans les pays du Niger et du Gabon, les troupes françaises sont de plus en plus remises en question. L’ancien diplomate Gérard Araud s’exprime sur ce phénomène lors d’une interview pour le 12/13 info le mercredi 6 septembre.
Un fort sentiment anti-français dans la région du Sahel
Gérard Araud explique que bien que le coup d’État au Gabon ne se revendique pas comme anti-français, on peut observer un fort sentiment anti-français dans la région du Sahel. Selon lui, la France est devenue le bouc-émissaire d’une crise plus profonde. Il ajoute toutefois que la jeunesse de ces régions n’accepte pas non plus la présence militaire française.
Interrogation sur la légitimité de l’ingérence française
Face à ces remises en question, Gérard Araud soulève une question : « Est-ce à nous, Français, de nous occuper de leur politique intérieure ? » Il insiste sur le fait que ces pays sont indépendants et doivent définir leur propre destin. Selon lui, il n’appartient pas à la France d’agir en tant que Zorro des démocraties dans le reste du monde. Il considère même que cette ingérence est contreproductive, en citant l’exemple du Niger avec le président Mohamed Bazoum.
Des pays indépendants
L’ancien diplomate rappelle que ces pays sont indépendants et qu’ils doivent avoir la liberté de définir leur propre politique intérieure. Il insiste sur le fait que la France ne devrait pas se substituer à eux et agir comme Zorro des démocraties. Selon lui, cette attitude est contreproductive et nuit aux relations avec les pays concernés.
Cet article met en évidence les remises en question de la présence militaire française au Niger et au Gabon. L’ancien diplomate Gérard Araud souligne le sentiment anti-français dans la région du Sahel et interpelle sur la légitimité de l’ingérence française dans les affaires intérieures de ces pays. Il insiste sur le fait que ces pays sont indépendants et doivent avoir la liberté de définir leur propre destin. Selon lui, la France doit éviter d’agir en tant que Zorro des démocraties et cette attitude est contreproductive.