jeudi, juin 8, 2023

Les Français ont perdu en moyenne 720 euros de pouvoir d’achat en un an et demi malgré les aides de l’état

D’après une analyse de l’Insee publiée lundi dernier, les ménages ruraux et modestes ont subi une perte de pouvoir d’achat plus importante que le reste de la population, malgré une aide gouvernementale accrue. Cette étude, portant sur la période allant de janvier 2021 à juin 2022, a mis en évidence la hausse des prix de l’énergie, notamment des carburants, qui ont augmenté de 20% et 24% pour l’essence et le diesel, respectivement, par rapport à leurs prix moyens en 2020.

Les prix de l’énergie ont augmenté de 18% sur la même période, avec des hausses significatives de 37% pour le gaz, 5% pour l’électricité et 41% pour le fioul domestique. Bien que l’État ait distribué des aides, ces hausses de prix ont eu un impact plus important sur les ménages ruraux et modestes.

Ce sont les ménages parisiens qui sont les plus épargnés

baisse-du-pouvoir-dachat

Selon une analyse de l’Insee publiée lundi, malgré les mesures de soutien prises par le gouvernement face à la hausse des prix de l’énergie et des carburants, les ménages modestes et ruraux ont subi une baisse de pouvoir d’achat plus importante que le reste de la population entre janvier 2021 et juin 2022. Durant cette période, le gouvernement a instauré plusieurs mesures pour limiter l’impact des hausses de prix, comme le « bouclier tarifaire » pour les prix du gaz et de l’électricité, un bonus exceptionnel de 100 euros pour les six millions de foyers les plus modestes, et une « indemnité inflation » de 100 euros pour les 38 millions de Français percevant moins de 2 000 euros net par mois. Le gouvernement a également mis en place une remise à la pompe de 15 centimes hors taxe par litre (18 centimes après TVA) pour les carburants à partir d’avril 2022, ainsi que d’autres aides pour les Français se chauffant au bois ou au fioul.

En prenant en compte ces mesures et les dépenses supplémentaires liées à la hausse des prix, l’Insee a estimé que les ménages ont perdu en moyenne 720 euros sur la période. Cependant, la baisse de pouvoir d’achat a été plus importante pour les ménages ruraux vivant hors unité urbaine, qui ont perdu en moyenne 910 euros, suivis par ceux vivant dans des communes de moins de 20 000 habitants avec une perte moyenne de 780 euros. Les ménages vivant dans des communes de 200 000 à deux millions d’habitants ont perdu en moyenne 650 euros, tandis que ceux en agglomération parisienne ont enregistré une perte moyenne de 580 euros. L’utilisation moindre de la voiture et le recours plus fréquent au gaz et à l’électricité en ville expliquent ces différences. L’Insee a également souligné que les aides pour les modes de chauffage au fioul et au bois ont été mises en place plus tardivement et ne sont donc pas prises en compte dans cette étude.

Les ménages plus modestes plus touchés malgré davantage de soutien

menages-impactes-par-le-prix-de-lenergie

Selon l’Insee, les ménages modestes ont bénéficié de mesures de compensation plus importantes que les ménages plus aisés. En effet, les 30% des ménages les plus pauvres ont reçu en moyenne 170 euros de compensation, contre 60 euros pour les 30% des plus riches. Cependant, malgré cette aide supplémentaire, la perte de revenu disponible des ménages modestes reste deux fois plus élevée que celle des ménages favorisés. Cela s’explique par le fait que les dépenses d’énergie et de carburants représentent une part plus importante de leur revenu disponible. En outre, les effets négatifs peuvent se cumuler dans les communes rurales, où les ménages les plus pauvres perdent en moyenne 2,7% de leur revenu disponible malgré les aides perçues. En revanche, dans l’agglomération parisienne, la diminution du revenu disponible des 10% les plus aisés est en moyenne de seulement 0,7%.

Voir aussi

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ne manquez pas