Visite historique du roi Charles III au Sénat français
Le roi Charles III entame sa première visite officielle en France depuis son couronnement, avec une descente de l’avenue des Champs-Elysées et un dîner au château de Versailles aux côtés de la reine Camilla. La prochaine étape de sa visite est un discours devant une délégation de 300 sénateurs et députés au Sénat, prévu pour le jeudi 21 septembre à 10 heures 30. Certains parlementaires sont impatients d’entendre cette prise de parole historique, tandis que d’autres dénoncent ce qu’ils appellent un « moment monarchique » dans un contexte républicain.
Curiosité et fascination pour la monarchie britannique
Parmi les parlementaires présents, certains sont curieux et fascinés par la monarchie britannique. Jérome Guedj, député socialiste, a déclaré : « Quoi qu’on en dise, on a une curiosité, parfois même une fascination pour la monarchie britannique ». Il voit en la visite du roi Charles III une opportunité de découvrir la voix de magistère moral et l’unité que représente le roi chez nos amis britanniques. Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement national, voit cette visite comme un symbole de réchauffement des relations bilatérales et souligne l’amitié entre la reine Élisabeth II et la France.
Opposition à un « moment monarchique »
Cependant, certains députés s’opposent fermement à cette visite et la considèrent comme un « moment monarchique » inapproprié au sein de la République. Antoine Léaument, député de La France insoumise, critique le choix du président Emmanuel Macron d’organiser cet événement le jour de la bataille de Valmy, où la Première République fut proclamée. Il préfère célébrer les « fêtes de la République » et rédiger des cahiers de doléances plutôt que d’écouter le discours du roi.
Une visite qui interroge le système politique français
Malgré ces oppositions, des représentants de chaque groupe de gauche seront présents pour écouter le discours du roi, au nom des relations entre les deux pays. Cyrielle Chatelain, députée écologiste, soulève la question du système politique français par rapport à celui du Royaume-Uni. Elle déclare : « Je ne suis pas pour les monarques, mais au moins chez eux c’est assumé. Chez nous, on a un monarque présidentiel qui a quand même beaucoup plus de poids que le roi d’Angleterre, ça devrait nous poser question ». Les écologistes critiquent le président français pour le faste du dîner au château de Versailles et estiment qu’il aurait pu économiser pour cette visite royale.