Niger : la junte militaire remet en question la coopération avec la France
Dans une escalade de tension, la junte militaire au pouvoir au Niger a demandé le départ des militaires français, dénonçant les accords de coopération militaire et sécuritaire avec la France. Cette décision survient alors que 1 500 soldats français sont encore déployés dans le pays pour lutter contre les groupes djihadistes.
Une demande de départ des militaires français
Lors d’une manifestation dans les rues de Niamey, la capitale du Niger, les manifestants ont scandé des slogans anti-France, exprimant leur mécontentement face à la présence militaire française dans le pays. Dans la nuit du 3 août, la junte militaire a officiellement demandé le départ des militaires français, dénonçant les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec la France.
La population soutient la décision de la junte
La population de Niamey soutient largement cette décision de la junte, affirmant que l’armée française n’a pas réussi à accomplir sa mission de lutte contre les groupes djihadistes au Sahel. Cependant, la France n’a pas encore réagi officiellement à cette demande de départ des militaires.
Suspension des médias français et menace d’intervention militaire
Cette demande de départ des militaires français intervient également après la suspension des médias français internationaux dans le pays, décidée par la junte militaire. Le Ministère des Affaires Étrangères français, le Quai d’Orsay, a condamné cette suspension des médias. Par ailleurs, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a menacé d’une intervention militaire si les soldats français ne se retirent pas du Niger.
Une situation tendue et incertaine
La situation au Niger est donc particulièrement tendue et incertaine. La junte militaire au pouvoir défie ouvertement la France en remettant en question la coopération militaire et sécuritaire entre les deux pays. Les prochains jours seront décisifs pour déterminer l’issue de cette escalade, notamment avec la réaction attendue de la France et de la communauté internationale.