« 8 à 10 milliards » d’euros pour sauver les forêts : « Ce qui est recommandé en partie dans ce rapport n’est pas acceptable », dénonce un ingénieur forestier
Un rapport contesté par un ingénieur forestier
L’ingénieur forestier Sylvain Angerand a vivement critiqué le rapport « Objectif forêt », présenté par le ministère de l’Agriculture, qui propose une enveloppe de 8 à 10 milliards d’euros pour renouveler les forêts françaises. Selon lui, certaines propositions du rapport ne sont pas acceptables et privilégient des coupes rases et des plantations massives. Il met en garde contre les conséquences néfastes de ces pratiques sur le climat.
Une approche critiquée
Pour Sylvain Angerand, le ministre de l’Agriculture fait preuve d’un « entêtement » en préconisant des coupes rases suivies de plantations. Il explique que cette approche accélère le changement climatique car la forêt stocke du carbone. Il propose plutôt de planter les arbres dans des petites trouées afin de maintenir l’équilibre climatique et de favoriser la biodiversité.
La vulnérabilité des forêts face au changement climatique
Les effets du changement climatique ont rendu les forêts françaises plus vulnérables. Les températures élevées et la sécheresse ont entraîné la mort d’un nombre croissant d’arbres. Les projections climatiques montrent que cette tendance va s’accentuer. Il est donc nécessaire d’adapter les forêts au changement climatique, mais en prenant en compte les conséquences de ces actions sur le climat.
Les propositions du rapport
Le rapport « Objectif forêt » propose principalement des plantations d’arbres pour régénérer les forêts françaises. Cependant, Sylvain Angerand souligne que cette solution n’est qu’une des nombreuses possibilités offertes aux forestiers. Des opérations moins lourdes, comme l’éclaircie, peuvent également contribuer à la restauration des forêts. Il insiste sur l’importance de préserver les forêts existantes plutôt que de privilégier les coupes rases et les plantations massives.
Une vision limitée
Selon Sylvain Angerand, la proposition de planter un milliard d’arbres en dix ans ne tient pas compte de la diversité des forêts existantes. Il estime qu’il serait plus intéressant de se concentrer sur la restauration des surfaces forestières déjà présentes plutôt que de raser des forêts vivantes pour planter de nouveaux arbres. Il appelle à améliorer les forêts existantes et à éviter autant que possible les coupes rases.
L’entêtement du ministre de l’Agriculture
Sylvain Angerand pointe du doigt l’entêtement du ministre de l’Agriculture et l’absence de prise en compte des conseils des experts. Il met en garde contre les conséquences néfastes de certaines pratiques sur la biodiversité et le climat. Selon lui, il est urgent de repenser les stratégies de régénération des forêts françaises pour assurer leur pérennité et leur résilience face au changement climatique.