Coup d’État au Niger : le pays est capable de « surmonter » les sanctions, selon le Premier ministre nommé par le régime militaire
Les sanctions de la Cédéao
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé de prendre des mesures de sanctions à l’encontre du Niger à la suite du coup d’État. Parmi ces sanctions, on retrouve la suspension des transactions financières avec le pays ainsi que le gel de toutes les transactions de service. Cela inclut notamment les transactions énergétiques, entraînant ainsi des coupures d’électricité dans le pays.
« Un défi injuste », selon le Premier ministre nommé
Le Premier ministre nommé par les militaires, Ali Mahaman Lamine Zeine, reste calme face à ces sanctions. Il affirme que le Niger est en mesure de « surmonter » ces mesures, malgré le fait qu’elles représentent « un défi injuste ». Dans une interview accordée au média allemand Deutsche Welle, il exprime sa confiance quant à la capacité du pays à faire face à ces difficultés.
Préserver les relations avec la Cédéao
Malgré les sanctions, le Premier ministre souligne l’importance de préserver les relations avec la Cédéao. Il considère la visite d’une délégation de religieux nigérians à Niamey comme un signe positif. Il estime que cela démontre une certaine compréhension de la société nigériane. Il insiste sur l’importance de maintenir la relation économique avec la Cédéao, tout en mettant en garde contre une focalisation excessive sur les aspects politiques et militaires.
La possibilité d’une intervention militaire
La Cédéao, tout en privilégiant le dialogue, a également donné son accord pour une intervention armée contre les militaires au pouvoir au Niger. Elle a activé sa « force en attente », bien que les détails de cette éventuelle intervention militaire n’aient pas encore été dévoilés.
Dans l’interview accordée à Deutsche Welle, le Premier ministre nommé ajoute que le Niger est prêt à travailler avec la Cédéao sur des questions purement économiques, mais que cela doit rester la priorité. Il espère que la solidarité économique entre les pays de la région prévaudra sur les considérations politiques et militaires.
La junte militaire au pouvoir affiche donc sa sérénité face aux sanctions imposées par la Cédéao et estime que le Niger sera capable de les « surmonter ».