Gabon : un coup d’Etat militaire après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo à la présidentielle
Des militaires ont annoncé mercredi 29 août leur intention de « mettre fin au régime en place » au Gabon, après l’annonce de la réélection du président Ali Bongo Ondimba. Ce dernier, dont la famille est au pouvoir depuis plus de cinquante-cinq ans, a été placé en résidence surveillée et l’un de ses fils a été arrêté.
Des militaires s’emparent du pouvoir
Peu de temps après l’annonce officielle de la victoire d’Ali Bongo avec 64,27% des voix, un groupe de militaires est apparu sur la chaîne de télévision Gabon 24, située au sein même de la présidence. Dans une déclaration diffusée par la suite sur la chaîne d’Etat Gabon 1ère, l’un des colonels de l’armée régulière a déclaré : « Nous, forces de défense et de sécurité, réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et garant de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place ». Il a également annoncé l’annulation des résultats tronqués des élections générales du 26 août 2023.
La présence de la garde républicaine
Parmi les militaires impliqués dans ce coup d’Etat se trouvaient des membres de la garde républicaine (GR), une unité d’élite et garde prétorienne de la présidence. Reconnaissables à leurs bérets verts, ces soldats étaient accompagnés de membres de l’armée régulière et de la police.
Un pays riche en pétrole
Le Gabon, pays d’Afrique centrale, est riche en pétrole. La famille d’Ali Bongo Ondimba est au pouvoir depuis plus de cinquante-cinq ans et dirige ce pays. La réélection du président sortant a suscité des tensions et a conduit à ce coup d’Etat militaire.
Ce coup d’Etat au Gabon survient au moment où la situation politique est déjà instable dans plusieurs pays d’Afrique, notamment au Soudan, en Algérie et au Zimbabwe. Il est donc essentiel de suivre le développement de cette situation et ses conséquences pour la stabilité régionale.