Ressortie du film « Persepolis »: Marjane Satrapi et la « culture de la démocratie » en Iran
Avec la ressortie en salles mercredi de « Persepolis », la réalisatrice franco-iranienne Marjane Satrapi fait le lien avec la récente vague de contestation dans son pays d’origine et salue la « culture de la démocratie » de la jeune génération iranienne.
Une culture de la démocratie
Marjane Satrapi note une différence dans la réaction de la population par rapport à sa génération et à celle de ses parents. Elle constate que la jeune génération iranienne a développé une « culture de la démocratie » grâce à Internet et aux échanges avec le monde entier. Selon elle, cette nouvelle génération pourrait faire la différence car elle n’a pas peur des dirigeants et a grandi avec eux.
Un espoir pour l’avenir de l’Iran
Bien qu’elle mette en garde contre le temps nécessaire pour voir un changement significatif, Marjane Satrapi est convaincue que le régime en place en Iran finira par tomber. Elle souligne cependant que cela prendra du temps, notamment en raison de la violence du régime installé depuis 44 ans. Malgré cela, elle reste optimiste quant à l’avenir de son pays.
Une identité franco-iranienne
Après près de 30 ans passés en France, Marjane Satrapi déclare avoir en elle des aspects à la fois français et iraniens. Elle affirme qu’elle a développé une méthode pour concilier ces deux identités sans tomber dans le communautarisme. La cinéaste refuse de se plaindre de sa situation et apprécie la liberté dont elle jouit en France.
Le projet d’un film sur l’Iran
Interrogée sur la possibilité de réaliser un film sur son pays d’origine, Marjane Satrapi ne l’exclut pas mais estime que les émotions liées à l’Iran doivent d’abord être digérées. Elle cite l’exemple d’une première ébauche de « Persepolis » qu’elle pensait géniale mais qui était remplie de haine et de colère lorsqu’elle l’a relue. Pour elle, la haine n’est jamais un bon moteur pour créer.
En ressortant son film « Persepolis », Marjane Satrapi affirme son soutien à la jeune génération iranienne et à sa culture de la démocratie. Elle reste optimiste quant à l’avenir de l’Iran et espère pouvoir un jour réaliser un film sur son pays d’origine, en prenant le temps de digérer ses émotions.