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dimanche, septembre 24, 2023

Division au sein de la Cédéao face à l’intervention militaire au Niger

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Coup d’État au Niger : divisions au sein de la Cédéao quant à l’intervention militaire envisagée
L’ultimatum lancé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) contre les putschistes du Niger a expiré, laissant planer la menace d’une offensive militaire sur le pays. Cependant, cette décision divise au sein même de la Cédéao en raison des enjeux politiques régionaux.

Une intervention risquée pour les pays d’Afrique de l’Ouest
Le Niger a fermé son espace aérien le 7 août, après l’expiration de l’ultimatum. Toutefois, une intervention armée contre les putschistes n’est pas sans risques pour les pays de la région. Cette question suscite des inquiétudes et des critiques, même au sein de la Cédéao. Par exemple, au Nigéria, grand poids lourd de l’organisation, les Sénateurs ont appelé leur président à privilégier « l’option politique et diplomatique ». De plus, le Mali et le Burkina Faso, exclus de la Cédéao suite à des coups d’État, considèrent que toute intervention serait une déclaration de guerre. Même l’Algérie, voisin du Niger, émet de fortes réserves, estimant qu’une intervention représenterait une menace directe pour le pays et risquerait de déstabiliser tout le Sahel.

Un dilemme pour la Cédéao
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest se retrouve donc face à un dilemme. Une réaction trop musclée contre les putschistes du Niger pourrait menacer la paix dans toute la région, mais ne pas intervenir ouvrirait la porte à une multiplication des coups d’État. La Cédéao a déjà été impliquée dans des situations similaires par le passé, notamment dans les années 90 au Libéria et en Guinée Bissau, où ses interventions étaient considérées comme illégales et n’ont pas empêché la guerre civile. En revanche, en 2016, avec un mandat de l’ONU cette fois, l’organisation a efficacement stoppé un coup d’État militaire en Gambie.

Difficultés à obtenir un mandat de l’ONU
Dans le cas du coup d’État au Niger, obtenir un mandat de l’ONU semble quasiment impossible, étant donné le probable veto de la Russie. Une intervention en dehors des cadres légaux serait immédiatement perçue comme une ingérence et serait illégale selon le droit international.

En conclusion, la situation au Niger met la Cédéao dans une situation complexe où une intervention militaire risque de créer davantage de tensions et de déstabilisation dans la région. La question de l’intervention divise au sein même de l’organisation, avec des opinions divergentes quant à l’approche à adopter. Toutefois, il est important de trouver une solution pour restaurer la stabilité au Niger et éviter que d’autres coups d’État ne se répètent.

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