19.1 C
Paris
dimanche, septembre 24, 2023

En quête éternelle de justice : l’attente des familles trois ans après l’explosion de Beyrouth

Date:

« On va insister, jusqu’à la mort » : trois ans après l’explosion du port de Beyrouth, les familles attendent toujours justice

Introduction

Le 4 août 2020, une double explosion soufflait le port de la capitale libanaise et une partie de la ville, faisant plus de 200 morts et près de 6 500 autres blessés. La douleur reste immense dans un pays où la justice est paralysée par des ingérences politiques et des responsables de la sécurité qui refusent de participer à l’instruction.

Des familles en deuil

Alignés sur des chaises en plastiques blanches à la caserne des pompiers de Beyrouth, des familles pleurent en silence. L’hymne libanais vient figer l’instant : le 4 août 2020, quand le port et une partie de la ville ont été soufflés, elles ont perdu un enfant. Membres de la Brigade des pompiers de Beyrouth, une femme et neuf hommes avaient été envoyés sur l’incendie avant l’explosion du premier hangar. Trois ans après, la douleur de leurs proches reste immense. Le fils de Wedad avait 38 ans. « Quand cette explosion a eu lieu, elle a détruit nos vies, dit-il. Les deux filles que mon fils a laissées me demandent toujours où est leur père, s’attriste-t-elle. Je me demande toujours pourquoi je ne suis pas morte avant lui, pourquoi il n’a pas fui ce jour-là. Mais c’était un héros. La mort l’a emporté ». 

L’attente de justice

À quelques kilomètres de là, dans un appartement en banlieue de Beyrouth, tout un mur est recouvert de photos de Jessica, 23 ans, l’une des jeunes victimes de l’explosion. « Elle était infirmière à l’hôpital Saint-Georges », explique le père de Jessica. Depuis la perte de sa fille, il se bat sans relâche pour que les responsables de ce drame soient un jour jugés. Trois ans après les faits, l’enquête est toujours au point mort. « Les politiciens ne veulent pas savoir la vérité. Ils sont trop corrompus », témoigne Georges, le père d’une victime.

La quête de justice continue

Malgré les obstacles, les familles des victimes demeurent déterminées à obtenir justice. « Nous voulons justice et surtout punition, lance le père de Jessica. On dit que c’est un pays démocratique, un pays libre. Jusqu’à maintenant, on n’arrive pas à avoir la vérité. Mais on va insister. Il faudra peut-être dix ans, vingt ans ou jusqu’à la mort. Mais on y arrivera ». En attendant que la justice avance, les autorités locales ont décidé de ne pas détruire les silos du port, un premier pas vers un mémorial en hommage aux victimes de la double explosion.

Conclusion

Trois ans après l’explosion du port de Beyrouth, les familles endeuillées continuent d’attendre justice. Malgré les ingérences politiques et la paralysie de la justice, elles restent déterminées à obtenir la vérité et la punition des responsables. Cette quête de justice semble interminable, mais les familles affirment qu’elles insisteront jusqu’au bout, même si cela prendra des années. En attendant, le choix de ne pas détruire les silos du port témoigne de la volonté de créer un mémorial en hommage aux victimes de cette tragédie qui a marqué le Liban.

Sur le meme sujet

Traumatisme des enfants marocains suite au séisme

Des enfants traumatisés par le séisme au Maroc Au Maroc,...

La montée inquiétante des éboulements en France : quelles en sont les raisons ?

Un phénomène en augmentation Depuis les années 1970,...

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici