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vendredi, septembre 29, 2023

Exilés subsahariens en Tunisie : la vie clandestine face aux persécutions

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Tunisie : Des exilés subsahariens « traumatisés » forcés de vivre cachés à Sfax

Un climat hostile et des violences racistes à Sfax

Après les violences racistes qui ont éclaté à Sfax en juillet, de nombreux migrants subsahariens ont été chassés de chez eux, voire déportés dans le désert. Ceux qui restent vivent dans la clandestinité, livrés à eux-mêmes.

Une situation précaire et dangereuse

Christian et Ingrid, un couple camerounais, ont été chassés de leur appartement du centre-ville et sont aujourd’hui forcés de vivre cachés. Ils se terrent dans une maison de la banlieue de Sfax, craignant les représailles des Tunisiens. D’autres migrants subsahariens confrontent également à cette situation précaire et dangereuse en Tunisie.

L’exode depuis le Cameroun vers la Tunisie

Ingrid et Christian ont quitté Yaoundé, la capitale du Cameroun, avec un groupe de 100 personnes. Ils ont traversé le Nigeria, le Niger et l’Algérie avant d’arriver en Tunisie. Leur destination finale était l’Europe, mais le coût de la vie à Tunis les a poussés vers Sfax, épicentre de l’émigration clandestine d’Afrique vers l’Europe.

Expulsions et déportations

Après la mort d’un Tunisien lors d’une rixe avec des Subsahariens, les violences xénophobes ont éclaté à Sfax. Près de 3 000 migrants subsahariens ont été chassés de leurs logements, et certains ont été déportés dans le désert par les forces de sécurité tunisiennes, sans nourriture ni eau.

La vie clandestine des exilés

Les migrants subsahariens restants vivent dans la peur constante. Ils doivent se cacher et éviter tout contact avec les autorités tunisiennes et les habitants locaux. La discrimination et la xénophobie sont monnaie courante, rendant leur quotidien extrêmement difficile.

Des conditions de vie précaires

Sans possibilité de travailler, les exilés subsahariens ne peuvent compter que sur les dons pour subsister. Les femmes sont particulièrement vulnérables et exposées à la violence de genre. La situation est désespérée et l’Europe reste leur seul espoir d’une vie meilleure.

L’espoir de rejoindre l’Europe

Malgré les dangers et les risques, Christian et Ingrid ont toujours l’intention de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Ils ont tenté une fois mais ont été ramenés sur la côte tunisienne. Ils restent déterminés à tenter à nouveau, convaincus que la vie sera meilleure une fois en Europe.

En conclusion, les exilés subsahariens à Sfax, en Tunisie, vivent dans un climat hostile et sont forcés de vivre cachés, dans des conditions précaires et dangereuses. Les violences racistes et la discrimination exacerbent leur situation déjà difficile. Ils gardent l’espoir de rejoindre l’Europe malgré les obstacles qui se dressent sur leur chemin.

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