Interdiction de l’abaya à l’école, violences après la mort de Nahel, trafic de drogue…le « 8h30 franceinfo » de Sabrina Agresti-Roubache
Interdiction de l’abaya : « Vouloir nier le problème, c’est le problème »
« L’abaya à l’école c’est non, c’est interdit », déclare Sabrina Agresti-Roubache. La secrétaire d’État chargée de la Ville réagissait à l’annonce faite par le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, dimanche, d’interdire le port de cette longue robe traditionnelle portée par certaines élèves musulmanes.
« Vouloir nier le problème, c’est le problème », analyse la secrétaire d’État qui se dit favorable au port de l’uniforme dans certains cas, notamment dans les « quartiers très défavorisés ». Pour elle, « Gabriel Attal, ministre de l’Éducation, a eu raison d’être ferme » sur ce point. Selon elle, « laisser peser la charge et la responsabilité sur les proviseurs est une mauvaise idée ».
« Quand on achète de la drogue, derrière il y a des conséquences dramatiques »
« Ceux qui viennent acheter leur shit dans les quartiers sont responsables », assure Sabrina Agresti-Roubache. Ces derniers jours ont été marqués par des fusillades, des règlements de comptes liés au trafic de drogue à Nîmes, Marseille, Amiens, Villeurbanne ou encore Grenoble. Les victimes sont de plus en plus jeunes. D’après Sabrina Agresti-Roubache, les jeunes ont une responsabilité dans ce trafic. « C’est devenu cool de fumer un joint », déplore la secrétaire d’État. « Quand on achète de la drogue, derrière il y a des conséquences dramatiques », selon elle.
Émeutes : « Il faut responsabiliser les parents »
« Il faut responsabiliser les parents. Comment ont-ils fait pour dormir tranquille alors que leur enfant était dehors ? », s’interroge Sabrina Agresti-Roubache à propos des violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel à Nanterre fin juin. « Il faut rappeler aux parents leurs devoirs vis-à-vis de leurs enfants et oui il faut les sanctionner quand ça ne va pas ». La réponse, « je pense qu’elle est énormément sur l’éducation, et la sécurité aussi. Dans les quartiers défavorisés, les gens veulent plus de police. Ils veulent être plus protégés ».
Retrouvez l’intégralité du « 8h30 franceinfo » du lundi 28 août 2023