Guerre en Ukraine : des frappes russes détruisent des infrastructures céréalières
Des dégâts importants et une crainte d’escalade des tensions
Dans la nuit de mardi à mercredi, plus de 60 000 tonnes de céréales ont été détruites dans le port ukrainien de Tchronomorsk, près d’Odessa. Les autorités russes sont accusées d’avoir délibérément ciblé ces infrastructures utilisées pour l’exportation des céréales. Le ministre ukrainien de l’Agriculture estime qu’il faudra un an pour réparer intégralement les dégâts causés. Douze personnes ont également été blessées lors des frappes. Ces stocks de céréales auraient dû être expédiés par le couloir céréalier il y a 60 jours.
Ces nouvelles frappes interviennent trois jours après la fin de l’accord entre la Russie et l’Ukraine, qui permettait à ce dernier d’exporter ses céréales par la mer Noire. La Russie a décidé de mettre fin à cet accord, fermant ainsi la voie à une prolongation éventuelle. En réaction à ces frappes, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a accusé la Russie d’avoir délibérément ciblé ces sites d’exportation.
Appel à l’ONU pour mandater des patrouilles militaires internationales
L’Ukraine a immédiatement appelé l’ONU à mandater des patrouilles militaires internationales, excluant la Russie, pour assurer la sécurité de la région de la mer Noire. Le président ukrainien sollicite également l’aide des pays frontaliers, tels que la Turquie et la Bulgarie. En réponse, la Russie a prévenu qu’à partir de jeudi, tout navire se dirigeant vers l’Ukraine serait potentiellement considéré comme un bateau militaire.
Conséquences sur les prix des céréales
Ces frappes ont également des conséquences sur les prix du blé et du maïs. Le cours des céréales a augmenté de 5% depuis la fin de l’accord entre la Russie et l’Ukraine. La France a dénoncé ces frappes et a averti des risques qu’elles font peser sur la sécurité alimentaire mondiale. Le ministère français des Affaires étrangères qualifie ces actions d’agression russe en Ukraine de potentielles « crimes de guerre ». Bien que la Russie affirme pouvoir exporter sa production céréalière aux pays dans le besoin, la hausse des prix des céréales reste un sujet de préoccupation.