Confirmation des procès pour l’assassinat de Samuel Paty
La cour d’appel de Paris a annoncé mercredi 13 septembre que les procès des personnes impliquées dans l’assassinat du professeur Samuel Paty auront lieu. Huit adultes seront jugés devant les assises spéciales tandis que six adolescents comparaîtront devant le tribunal pour enfants.
Les détails de l’enquête
Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, un enseignant d’histoire-géographie âgé de 47 ans, a été poignardé et décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). L’auteur de cet acte brutal était Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d’origine tchétchène, qui a été abattu par la police peu après son crime.
Les accusés adultes
Parmi les huit adultes qui seront jugés devant les assises spéciales, deux amis de l’assaillant, Azim Epsirkhanov et Naïm Boudaoud, sont soupçonnés d’avoir eu connaissance du projet terroriste d’Anzorov. Ils comparaîtront pour complicité d’assassinat terroriste, ce qui constitue l’infraction la plus grave. Quant au père de l’élève à l’origine de la polémique, Brahim Chnina, et à un militant islamiste, Abdelhakim Sefrioui, ils seront jugés pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, en raison de leurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ayant contribué à attiser la polémique.
Les accusés mineurs
Cinq adolescents âgés de 14 et 15 ans lors des faits seront jugés devant le tribunal pour enfants. Ils sont accusés d’avoir effectué des surveillances près du collège et d’avoir désigné Samuel Paty à l’assaillant. Ils seront jugés pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées. Quant à la fille de Brahim Chnina, elle sera également jugée devant le tribunal pour enfants pour dénonciation calomnieuse, après avoir reconnu avoir menti au sujet d’un cours de Samuel Paty auquel elle n’avait pas assisté.
Ces procès, annoncés par la cour d’appel de Paris, marquent une étape importante dans l’enquête sur l’assassinat de Samuel Paty. La justice devra maintenant établir la responsabilité de chaque accusé dans cet acte terroriste d’une extrême gravité.