Les défis de la couverture de l’actualité internationale
La couverture de l’actualité internationale est un défi quotidien pour les journalistes de Radio France. Franck Mathevon, directeur de l’information internationale à Radio France, explique comment ils s’organisent pour être sur tous les fronts.
Une équipe dédiée
Radio France dispose d’une équipe d’une vingtaine de journalistes à Paris, ainsi que de correspondants dans le monde entier et de nombreux pigistes. Chaque jour, des arbitrages sont nécessaires pour décider des reportages à réaliser, en fonction de leur pertinence et de leur coût. Certaines missions nécessitent des ressources importantes, tant humaines que financières.
Présents sur le terrain
Pour couvrir l’actualité internationale, Radio France envoie ses journalistes sur le terrain. Par exemple, des correspondants ont été envoyés à Istanbul, en Arménie, au Maroc et à Lampedusa. Cependant, la couverture de certains pays devient de plus en plus difficile en raison des restrictions imposées aux journalistes. Certains pays refusent l’accès aux journalistes, tandis que d’autres compliquent les demandes de visa. C’est notamment le cas de la Libye, où Radio France a rencontré des difficultés pour couvrir les inondations récentes.
Les restrictions et difficultés
Franck Mathevon souligne que de nombreux pays restreignent la liberté de la presse et trient les journalistes. Ainsi, il devient de plus en plus difficile de couvrir l’actualité dans des pays comme l’Iran, la Corée du Nord, la Syrie, l’Algérie, le Venezuela, la Russie et la Chine. En Libye, par exemple, le pays est divisé en deux et les journalistes font face à des complexités administratives et à une certaine opacité. De même, dans le conflit du Haut-Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, l’enclave du Haut-Karabakh n’est pas accessible aux journalistes, ce qui complique la couverture de la crise.
Recueillir des témoignages à distance
Malgré ces difficultés, Radio France s’efforce de couvrir l’actualité internationale aussi exhaustivement que possible. Lorsqu’il est impossible d’envoyer des journalistes sur le terrain, l’équipe recueille un maximum de témoignages à distance, que ce soit depuis Paris ou d’autres lieux accessibles. La technologie permet désormais de recueillir des témoignages même dans des pays fermés aux journalistes, grâce à des outils tels que les notes vocales. Cela permet d’obtenir une perspective et une couverture plus complètes de l’actualité internationale.