Les Soulèvements de la Terre, la loi Immigration, « l’initiative politique d’ampleur » voulue par Emmanuel Macron… Le « 8h30 franceinfo » d’Aurélien Taché
Dissolution des Soulèvements de la Terre : « Gérald Darmanin a cédé aux lobbys de l’agro-industrie »
La décision de dissoudre les Soulèvements de la Terre était « purement politique, purement idéologique », estime Aurélien Taché. « Gérald Darmanin a cédé aux lobbys de l’agro-industrie », souligne le député EELV du Val d’Oise. Après un recours sur la dissolution de ce collectif, le Conseil d’État rendra sa décision d’ici la fin de la semaine.
« Je ne soutiens pas la violence, mon rôle n’est pas d’encourager à désobéir à la loi », poursuit le député, mais la désobéissance civile a toujours fait partie de l’action en démocratie ». « Ce que font les Soulèvements de la Terre est très utile pour le climat : c’est grâce à eux que le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a été abandonné, que d’autres grands projets le seront peut-être demain. »
Loi Immigration : « Je peux en voter certains aspects »
Dans une tribune publiée dans Le Monde en juillet dernier (article payant), Aurélien Taché ne rejetait pas une partie du texte de loi préparé par le gouvernement actuellement. « Si véritablement il y a l’autorisation de travailler pour les demandeurs d’asile dès leur arrivée sur le territoire, s’il y a des régularisations pour les travailleurs, ces aspects-là, je peux les voter”, assume le député EELV du Val d’Oise sans pour autant dire qu’il pourrait voter l’ensemble de cette loi. « En revanche sur les aspects qui consistent à mêler sécurité et immigration comme le gouvernement a tendance à le faire, je serai contre », précise Aurélien Taché, « c’est une philosophie qui me gène », conclut-il.
Emmanuel Macron veut rassembler les oppositions mais sans LFI ni le RN : « Nous ne devons pas y aller »
Emmanuel Macron a annoncé une « initiative politique d’ampleur », prévue pour la fin du mois d’août et rassemblant les oppositions, mais sans les Insoumis ni le Rassemblement national. « Si l’un de nos alliés est méprisé, nous ne devons pas y aller », estime Aurélien Taché. « Nous formons un bloc, nous sommes la Nouvelle Union populaire écologique et sociale », justifie le député, « c’est un piège pour nous diviser, ne tombons pas là-dedans ».
Malgré de récentes dissensions, notamment sur l’organisation des universités d’été des partis en ordre dispersé, l’écologiste « ne se sent pas éloigné de ses camarades et collègues insoumis ». « Certains dirigeants peuvent donner un sentiment de ‘je t’aime, moi non plus' », concède Aurélien Taché, citant en exemple le patron du Parti communiste français, Fabien Roussel, « mais pour le reste nous sommes ensemble ». Le député souhaite que la Nupes « se structure davantage » et que « le sujet des élections européennes ne nous empêche pas d’avancer, pour envoyer un maximum de monde ».
Retrouvez l’intégralité du « 8h30 franceinfo » du mercredi 9 août 2023 :