Une approche radicalement nouvelle
Dans la ville Canadienne de Medecine Hat, il y a 60 000 habitants… Et aucun sans-abri. Depuis que la municipalité a fait vœu, en 2009, de mettre fin au mal-logement, les efforts ont porté leurs fruits. Le résultat, c’est que ce soir, à Medecine Hat, tout le monde aura un toit sous lequel dormir.
Une loi pour garantir un toit pour tous
La loi en question : pas un seul être humain ne devra être laissé plus de 10 jours dans la rue. Passé ce délai maximum, la personne en question devra obligatoirement se voir donner une maison, un endroit où habiter.
Une solution bénéfique pour tous
Aujourd’hui, le maire Ted Clugston a fini par réaliser que, non seulement cette loi est un grand pas en avant pour les plus défavorisés… Mais elle fait également des miracles pour les finances de la ville ! Oui, vous avez bien compris : cette loi, outre le fait de supprimer totalement la précarité du logement, a pour effet secondaire de faire réaliser des économies considérables aux caisses de la mairie.
Le coût du mal-logement
Vous êtes sûrement dubitatifs, et c’est normal : Après tout, ne nous a-t-on pas inlassablement rabattu les oreilles, en nous disant que « les pauvres coûtent cher », que les aides sociales et les avantages dont ils bénéficient sont prélevés directement sur les impôts des honnêtes travailleurs ? Un sans-abri logé coûte 20 000 $ par an, alors qu’une personne vivant à la rue coûte 100 000 $ par an.
Une approche basée sur la stabilité
Si Ted Clugston, maire au demeurant plutôt pragmatique, a été converti, c’est grâce à une étude réalisée à cette fin par the Mental Health Commission of Canada. Ce que cette étude a découvert, c’est que quand on demandait aux SDF d’avoir une vie stable (arrêter les éventuelles addictions à la drogue, l’alcoolisme) avant de les déclarer aptes à faire la demande d’un logement, ils retombaient souvent dans la pauvreté et se retrouvaient facilement pris une nouvelle fois dans l’engrenage de la drogue, de l’alcool et du mal logement.
Des résultats positifs
Cela fait qu’il est très dur de s’extraire de cette condition, et qu’un bon nombre d’entre eux retombe à répétition dans les hôpitaux, les centres de détention, les abris d’urgence… Des structures et des services qui coûtent de l’argent. Ainsi, Clugston a ainsi estimé lors d’une interview pour la CBC, que le coût approximatif pour procurer un hébergement stable à l’année pour un sans-abri est d’environ 20 000 $. Mais cela coûte près de 100 000 $ de garder un sans-abri à la rue.
Un modèle de succès
Et apparemment… Ça marche. À en croire les travailleurs sociaux de la ville, le plus souvent, ils trouvent un hébergement pour les personnes bien avant les 10 jours qui leur sont impartis. Les conséquences, outre la quasi-suppression du problème du mal-logement : la criminalité est en chute libre, et l’équivalent local du Samu social a beaucoup moins d’urgences à traiter.
Des solutions ailleurs dans le monde
Medicine Hat n’est pas un cas isolé, et ce n’est pas le seul endroit où ce genre de démarche a fonctionné. En Utah, lorsqu’une réforme similaire a été appliquée, le mal-logement a baissé de 91 pourcents. Dans cet État Américain, il y a désormais si peu de sans-abris que les employés des services sociaux connaissent chacun d’entre eux par leurs prénoms et pour cause : Il n’y a plus que 178 personens vivant sans domicile dans l’État tout entier !
Vers une approche similaire en France
À quand quelque chose de similaire en France? Une approche radicalement nouvelle pour lutter contre le mal-logement pourrait être la solution pour offrir un toit à tous les sans-abri en France. Il est temps de s’inspirer des succès obtenus dans d’autres pays et d’investir dans des solutions durables pour garantir le droit fondamental au logement pour tous.
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