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vendredi, septembre 29, 2023

Le défi des ONG en Afghanistan deux ans après l’arrivée des talibans

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Afghanistan : deux ans après l’arrivée des talibans au pouvoir, le difficile travail des ONG

Depuis deux ans que les talibans sont de retour au pouvoir en Afghanistan, le travail des ONG, pour celles qui ont pu rester, est de plus en plus compliqué.

Une situation alarmante pour les ONG

Avant le 15 août 2021, date de la prise de pouvoir par les talibans en Afghanistan, on recensait plus de 1 200 ONG qui intervenaient dans des programmes d’aide alimentaire, dans les domaines de la santé ou de l’éducation. Aujourd’hui, plus de 80% des organisations non gouvernementales (ONG) ont arrêté totalement ou partiellement leurs activités en Afghanistan à la suite de plusieurs décisions édictées par les Talibans.

Les femmes afghanes interdites de travailler pour les ONG

En décembre 2022, le ministère afghan de l’Économie a annoncé que les femmes afghanes ne pourraient plus travailler pour des ONG internationales. Les fondamentalistes ont prétexté que des plaintes avaient été déposées pour non-respect du port du voile intégral et du principe de ségrégation entre hommes et femmes sur le lieu de travail. Or les femmes représentaient entre 30 et 45% du personnel des ONG. Sans elles, il est pratiquement impossible pour ces organismes de fonctionner. La communauté internationale n’a cessé de réclamer aux autorités talibanes qu’elles reviennent sur cette interdiction faite aux femmes, qui dégrade fortement le volume d’aide humanitaire fournie au pays. Récemment, quelques rares ONG comme Care et Save the Children ont pu reprendre leurs activités avec du personnel féminin, après avoir reçu l’assurance des autorités talibanes que les femmes pourraient continuer à travailler, mais uniquement dans le secteur de la santé.

Les restrictions imposées par les talibans

Une autre décision a fortement ralenti le travail des organisations internationales en Afghanistan. En avril 2023, les talibans ont interdit aux femmes afghanes de travailler pour l’ONU, alors que cette dernière répond aux besoins de près de 20 millions de personnes dans le pays. Cette décision a été vivement condamnée par le Conseil de Sécurité, qui a dénoncé une mesure compromettante pour les droits humains et les principes humanitaires.

La pression des talibans

Les organisations qui dépendent des Nations unies emploient désormais du personnel féminin, mais uniquement d’origine étrangère. Cependant, ce personnel est soumis à une pression permanente de la part des fondamentalistes. Les autorités talibanes avaient même demandé à ce que les employées afghanes soient remplacées par des hommes, demande à laquelle les Nations unies ont refusé de se plier. La cheffe de la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan avait souligné les contradictions des talibans, qui demandent à être reconnus par l’ONU tout en agissant contre les valeurs fondamentales de la charte des Nations unies.

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