Dans la peau de l’été : la profession de maître-nageur
Une pénurie de maîtres-nageurs
Les maîtres-nageurs sont les anges gardiens des bassins et des bords de mer, mais le métier ne fait plus vraiment rêver. Aujourd’hui, ils sont de moins en moins nombreux. La Fédération nationale estime qu’il y aurait entre 4 000 et 5 000 postes vacants à travers le pays, que ce soit dans les piscines municipales, sur les plages ou encore dans les campings et sur les plans d’eau. Cette pénurie est exacerbée par la crise du covid et l’annulation de nombreuses formations. De plus, les CRS et les pompiers appelés habituellement en renfort sont aujourd’hui indisponibles. La situation risque de s’aggraver avec les Jeux olympiques qui approchent.
Des conséquences sur la sécurité
Cette pénurie a des conséquences concrètes, notamment en termes d’interdictions de baignade et de noyades. Chaque été en France, on compte déjà plus de 500 décès, soit une moyenne de quatre par jour. Cependant, devenir maître-nageur ne s’improvise pas. La formation est lourde et nécessite la validation du permis bateau, de deux niveaux de secourisme et d’un brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique. De plus, les responsabilités qui incombent à ce métier sont importantes. En cas de faute, des amendes allant jusqu’à 75 000 euros et des peines de prison pouvant aller jusqu’à 5 ans peuvent être prononcées. En plus des horaires décalés, le salaire moyen n’est pas très élevé, atteignant environ 1800 euros bruts.
Des conséquences sur les lieux de baignade
Cette pénurie se traduit également par des conséquences sur les lieux de baignade. Les piscines ont des horaires d’ouverture réduits et certaines mairies doivent bricoler pour maintenir les services ouverts au public. Une revalorisation de ce métier est attendue, notamment pour les enseignants du « savoir nager ». En attendant, la profession de maître-nageur continue de se dégrader et la sécurité des baigneurs est mise en péril.