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mercredi, octobre 4, 2023

Le vécu des femmes iraniennes face au port obligatoire du voile

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En Iran, le port du voile reste obligatoire malgré les protestations des femmes

Un an après la mort de Mahsa Amini et les violentes répressions qui ont suivi, les femmes iraniennes sont confrontées à l’obligation persistante du port du voile. Cependant, elles réagissent différemment face à cette contrainte imposée par le régime. Certaines ont choisi de remettre le voile, craignant les sanctions du gouvernement, tandis que d’autres ont décidé de l’abandonner complètement pour exprimer leur opposition.

Les femmes contraintes de remettre le voile par peur des sanctions

À Téhéran, par exemple, certaines femmes comme Fariba ont décidé de remettre le voile lorsqu’elles conduisent, par crainte des conséquences. Elle explique : « Je n’aime pas porter le voile obligatoire, mais si je ne le mets pas et que je sors, je reçois immédiatement un SMS d’avertissement. La police peut immobiliser ma voiture ou même m’interdire de quitter le pays ». Fariba affirme avoir déjà reçu six avertissements par SMS et que sa voiture a été immobilisée pendant deux semaines. Elle prend désormais des précautions supplémentaires en attachant son hijab plus fermement qu’auparavant pour éviter tout problème.

De plus, des caméras de vidéosurveillance ont été installées dans les rues et les centres commerciaux pour contrôler le port du voile. Fariba raconte que l’une de ses amies, qui était sans voile dans un centre commercial, a reçu un SMS d’avertissement avec son numéro d’identité national, ce qui est très préoccupant. Il semblerait que les caméras soient capables d’identifier les personnes à partir de leur visage.

Des femmes rebelles qui refusent de porter le voile

En revanche, d’autres femmes comme Niousha ont pris une position radicale en abandonnant totalement le voile. Cette décision a été prise l’année dernière, après la mort de Mahsa Amini, pour exprimer leur colère. Niousha explique : « Pendant plusieurs années, je portais mon foulard seulement sur les épaules, rarement sur la tête. Mais après Mahsa Amini, j’ai ressenti une grande colère. Avant même de voir que d’autres faisaient la même chose, j’ai décidé de ne plus du tout porter le foulard, même sur les épaules ».

Elle admet que cela a été difficile au début, mais elle ne croit pas que les autorités pourront imposer à nouveau le hijab. Selon elle, lorsqu’elle portait le foulard auparavant, c’était principalement en raison du regard des autres. Elle affirme que désormais, les femmes sans voile ne sont plus perçues comme étranges dans la rue. Bien qu’elle sache qu’elle court le risque d’être arrêtée ou de recevoir une amende, elle trouve plus facile de sortir sans voile.

Malgré le débat persistant autour du port du voile en Iran, les femmes iraniennes continuent de lutter pour leurs droits et de s’exprimer face aux pressions du régime. La question du voile reste au cœur des revendications et des luttes pour l’égalité des sexes.

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