Japon : les chauffeurs de taxis pourront bientôt travailler jusqu’à 80 ans dans les régions reculées
Le gouvernement japonais a décidé de modifier la loi qui encadre les sociétés de taxis afin de permettre aux chauffeurs de travailler jusqu’à 80 ans. Cette mesure vise à pallier le manque de transports dans les régions reculées du pays, où le vieillissement de la population pose de nombreux problèmes.
Un enjeu face au vieillissement de la population
Un habitant sur dix au Japon a plus de 80 ans, ce qui représente près de 13 millions de personnes âgées. Cette réalité démographique met en lumière le besoin urgent de services de transports dans les zones rurales du pays. En effet, le manque de jeunes actifs pour remplacer les retraités crée un vide dans les services publics essentiels tels que la gestion des maisons de retraite, la distribution du courrier ou encore les transports en commun.
Des taxis pour compenser le manque de transport
Pour remédier à cette situation, le gouvernement a décidé de faciliter l’activité des sociétés de taxis dans les régions reculées. Il abaisse ainsi le nombre de voitures minimum requis pour obtenir une licence de taxi, passant de cinq à trois véhicules. Cette mesure permettra aux taxis de travailler plus librement et plus longtemps, jusqu’à l’âge de 80 ans.
Une retraite faible et une culture du travail différente
Au Japon, où les retraites sont souvent très faibles, travailler après l’âge de la retraite est courant. La culture du travail y est différente de celle de l’Occident, et de nombreuses personnes âgées estiment qu’elles ont un rôle à jouer dans la société. Les statistiques montrent d’ailleurs qu’un tiers des Japonais âgés entre 70 et 74 ans exerce une activité professionnelle. Ainsi, le gouvernement japonais souhaite permettre aux conducteurs de taxi de continuer à se sentir utiles en travaillant plus longtemps.
En conclusion, la modification de la loi encadrant les sociétés de taxis est une mesure qui vise à répondre au défi du vieillissement de la population dans les régions reculées du Japon. En autorisant les chauffeurs à travailler jusqu’à 80 ans, le gouvernement espère assurer le maintien des services de transport indispensables à la population.