Glyphosate : L’absence de niveau de risque selon l’EFSA tacle l’interdiction
L’opinion de Jean-Baptiste Moreau, agriculteur et ancien député LREM
Dans un rapport publié jeudi, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a annoncé ne pas avoir identifié de niveau de risque lié au glyphosate justifiant son interdiction au sein de l’Union européenne. Cette conclusion a été saluée par l’agriculteur Jean-Baptiste Moreau, ancien député LREM de la Creuse et auteur du rapport de la mission d’information sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate.
Le débat sur l’interdiction du glyphosate
Depuis l’engagement présidentiel de l’interdiction du glyphosate en France, plusieurs amendements à la loi Egalim ont été proposés et une commission d’enquête a été créée pour évaluer la faisabilité de cette interdiction dans les trois ans. Jean-Baptiste Moreau, en tant qu’agriculteur et ingénieur agronome, explique que le glyphosate est un symbole mais n’est pas le produit le plus dangereux pour les agriculteurs. Il souligne également que les quantités utilisées ont été réduites depuis 2021. L’idée prônée est celle du « pas d’interdiction sans solution », en interdisant le glyphosate uniquement lorsqu’il existe des alternatives, tout en laissant certains usages autorisés.
Les raisons de la difficulté à se passer du glyphosate
Le glyphosate est un herbicide efficace à un prix abordable, adapté aux coûts de production actuels. Les agriculteurs l’utilisent en raison de son efficacité pour détruire certaines plantes. Il est également utilisé dans l’agriculture de conservation des sols, une pratique environnementale vertueuse, qui serait difficile à mettre en place sans le glyphosate. Jean-Baptiste Moreau souligne que malgré deux études considérant le glyphosate comme un cancérogène probable, de nombreuses autres études contredisent cette affirmation. Il souligne la nécessité de prendre des décisions rationnelles basées sur des preuves tangibles.
Les conséquences d’une interdiction du glyphosate
Une interdiction du glyphosate pourrait poser des problèmes de sécurité alimentaire, avec la prolifération de mauvaises herbes pouvant être toxiques pour l’homme. Elle entraînerait également une chute de rendement des cultures, alors que la souveraineté alimentaire est déjà mise à mal. Les coûts de production augmenteraient également, car il faudrait utiliser d’autres substances ou techniques plus coûteuses. Jean-Baptiste Moreau affirme que les produits ne doivent être interdits que s’ils présentent un danger pour l’homme et l’agriculteur, et que dans le cas du glyphosate, il n’y a aucune justification pour son interdiction.
Un soulagement pour les agriculteurs
Pour Jean-Baptiste Moreau, ce rapport de l’EFSA n’est pas une surprise, car il est déjà connu depuis longtemps que le glyphosate ne présente pas de danger significatif. Il souligne l’importance de prendre des décisions éclairées et rappelle que la mission parlementaire a permis de restreindre les usages du glyphosate, plutôt que de l’interdire totalement. Il conclut en déclarant que l’EFSA ne conclurait pas à la dangerosité du glyphosate.
Sources :
– franceinfo : « Glyphosate : « On ne doit pas interdire des produits parce que ça fait plaisir à trois écolos du 8e arrondissement », estime l’agriculteur et ancien député Jean-Baptiste Moreau »