15.8 C
Paris
dimanche, septembre 24, 2023

Loup en France : une cartographie des attaques depuis 2010

Date:

Le nombre d’attaques de loups en France a triplé depuis 2010

Entre 2010 et 2021, le nombre d’attaques de loups constatées par les autorités a triplé en France, passant de 1 081 à 3 359 attaques. Cette augmentation est alarmante pour les éleveurs, qui subissent des pertes de plus en plus élevées dans leurs troupeaux, en particulier dans les élevages ovins et caprins. En 2021, ces attaques ont fait 10 163 victimes dans les troupeaux, selon la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal).

Les mesures de protection fonctionnent, mais sont insuffisantes

Lorsqu’un troupeau est attaqué, un agent de l’Office français de la biodiversité (OFB) ou des Parcs nationaux se rend sur place pour réaliser un constat d’attaque. Si la responsabilité du loup est confirmée, les éleveurs peuvent recevoir une indemnisation de la part de l’Etat. Entre 2010 et 2021, le nombre d’attaques de loups a triplé, passant de 1 081 à 3 359 attaques en onze ans. Cependant, il est important de mettre ce chiffre en perspective avec la population de loups en France, qui est passée de 142 en 2010 à 1 096 en 2021.

Selon le géographe Farid Benhammou, spécialiste des relations entre l’homme et les grands prédateurs à l’université de Poitiers, ces chiffres montrent que les mesures de protection fonctionnent et ont permis de limiter davantage les attaques de loups. La présence humaine, la surveillance renforcée, les chiens de protection et l’installation de clôtures sont autant de mesures qui contribuent à une meilleure protection des troupeaux. Cependant, ces mesures ne sont pas toujours bien déployées dans les nouvelles zones d’implantation du loup, rendant les troupeaux particulièrement vulnérables.

Des attaques concentrées dans le Sud-Est de la France

Les attaques de loups se concentrent principalement dans le sud-est de la France, notamment dans les Alpes-Maritimes et les Alpes-de-Hautes Provence. Ces départements correspondent aux premières zones de présence « régulière » des loups, selon l’Office français de la biodiversité. Dans les zones qui ont connu moins d’une centaine d’attaques ces dernières années, les prédations sont souvent récentes et postérieures à 2019. Toutefois, il est important de noter que toutes les attaques n’ont pas la même ampleur. À l’échelle nationale, 75% des attaques causent la mort de deux brebis ou moins, souligne le géographe.

Des débats animés autour de la cohabitation entre l’homme et le loup

Ces attaques croissantes de loups ont suscité de vifs débats sur la cohabitation entre l’homme et le loup. Les éleveurs demandent un assouplissement des « protocoles de tirs » en invoquant la nécessité de protéger leurs troupeaux. Cependant, selon Farid Benhammou, cette cohabitation est déjà possible et existe déjà. Il estime qu’il faut mobiliser davantage de moyens de protection, tels que des tirs non mortels qui effraient les loups, en plus des tirs mortels si nécessaire.

Le « plan loup » présenté par le gouvernement, qui s’étend sur la période 2024-2029, prévoit un éventuel rehaussement du plafond d’abattage si la population de loups continue d’augmenter. Actuellement, 19% des effectifs de loups estimés peuvent être légalement abattus chaque année. La question de la cohabitation entre l’homme et le loup reste donc un débat complexe et difficile à résoudre.

Sur le meme sujet

8 conseils pour visiter l’Europe en train cet été

Vacances d'été : nos huit conseils pour parcourir l'Europe...

Conflit du riz basmati : L’Inde et le Pakistan s’affrontent

Inde/Pakistan : une bataille pour le monopole du riz...

Séisme meurtrier secoue Marrakech : les dernières informations

Séisme au Maroc : Un tremblement de terre meurtrier...

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici