Marseille : Un climat de peur règne dans les quartiers, selon une avocate
Une habitante du 10e arrondissement de Marseille est décédée après avoir été touchée par une balle perdue, provoquant une nouvelle prise de parole de Karima Meziene, avocate et membre du « Collectif des familles ». Elle appelle une fois de plus à des mesures concrètes pour faire face à la violence dans les quartiers.
Une situation préoccupante dans les quartiers difficiles
Karima Meziene, avocate et membre du « Collectif des familles », a déclaré lors d’une interview que la vie quotidienne des habitants des quartiers difficiles est marquée par un « mécanisme de survie ». Ces quartiers sont le théâtre de nombreux règlements de comptes liés au trafic de drogue depuis plusieurs mois. Récemment, un homme a été tué par balles et une jeune femme a également perdu la vie après avoir reçu une balle perdue chez elle. L’avocate insiste sur le fait que les habitants vivent dans un climat de peur constant.
Responsabilité des consommateurs et volet répressif insuffisant
L’avocate souligne que les consommateurs de drogue ont une part de responsabilité dans cette situation, puisque sans demande, il n’y aurait pas d’offre. Cependant, elle estime que la répression seule n’est pas suffisante pour faire face à ce problème. Le « Collectif des familles » a plaidé en faveur d’un renforcement des moyens de la police judiciaire et de la justice pour incarcérer les assassins. Mais cela ne suffit pas. Il est essentiel de s’attaquer aux causes profondes de la violence en reconquérant les quartiers par un renforcement des services publics et une meilleure proximité. Il est également important d’encadrer la jeunesse et de prévenir les tentations des réseaux criminels.
Un changement de volonté du gouvernement ?
Karima Meziene se montre optimiste quant à une possible prise de conscience et un changement de volonté de la part du gouvernement. Elle affirme que de nombreux acteurs de terrain sont déterminés à agir et qu’il est temps d’organiser des états généraux pour trouver des solutions ensemble. La réponse ne peut pas être uniquement répressive, il est essentiel de réunir tous les acteurs, de la police à la justice en passant par les familles touchées par ces drames.
Une prise de conscience collective nécessaire
Le décès de la jeune femme tuée par une balle perdue chez elle pourrait-elle être un électrochoc ? Karima Meziene reste sceptique. Elle rappelle que de nombreux autres incidents similaires ont déjà eu lieu, touchant des enfants, des retraités et des familles. Les habitants des quartiers sont conscients de cette réalité et vivent déjà dans un climat de peur constant. Ils prennent des précautions pour éviter les zones dangereuses et sont pleinement conscients du risque permanent de se faire toucher par une balle perdue.
Il est clair que des mesures concrètes doivent être prises pour faire face à cette situation préoccupante. Il est nécessaire de mettre en place un plan d’action global incluant à la fois des actions répressives et des initiatives pour reconquérir les quartiers en améliorant les services publics et en encadrant la jeunesse. Il est temps de travailler ensemble pour trouver des solutions durables et mettre fin à cette situation de violence dans les quartiers de Marseille.