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dimanche, septembre 24, 2023

Massacre de migrants éthiopiens : les autorités saoudiennes pointées du doigt par Human Rights Watch

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Accusations d’Human Rights Watch : des gardes-frontières saoudiens accusés de la mort de migrants éthiopiens

Contexte

L’ONG Human Rights Watch a publié un rapport le 21 août dernier, dénonçant la mort de centaines de migrants éthiopiens tentant de franchir la frontière saoudienne depuis le Yémen. Selon l’ONG, ces migrants auraient été tués par des gardes-frontières saoudiens. Ces accusations portent sur des tirs effectués par les gardes-frontières saoudiens.

Une situation difficile déjà vécue par des milliers d’Éthiopiens

Des centaines de milliers d’Éthiopiens travaillent en Arabie Saoudite et constituent une main-d’œuvre non négligeable. Originaires du nord de l’Éthiopie, ces migrants fuient la guerre civile qui a éclaté dans la région et y ont laissé une situation économique désastreuse. Leur parcours est semé d’obstacles : ils doivent d’abord rejoindre Djibouti, puis traverser le golfe d’Aden à bord de bateaux précaires pour se rendre au Yémen, avant de pouvoir pénétrer en Arabie Saoudite.

Des gardes-frontières saoudiens accusés de violence

C’est lors de leur tentative de franchissement de la frontière que les migrants éthiopiens auraient été pris pour cible par des gardes-frontières saoudiens, d’après les témoignages rapportés par l’ONG Human Rights Watch. Le rapport s’appuie sur une quarantaine de témoignages, des vidéos et des images satellites. Ces éléments montrent notamment la présence de véhicules blindés équipés de mitrailleuses lourdes du côté saoudien de la frontière. Les migrants dénoncent des tirs à balles réelles, parfois à bout portant.

Un bilan difficile à établir

Bien qu’il soit difficile d’établir un bilan précis, les témoignages des survivants rapportés par Human Rights Watch indiquent que ces incidents auraient causé la mort de centaines de migrants éthiopiens. Par exemple, l’un des témoignages mentionne que sur un groupe de 170 personnes, 90 auraient été tuées en tentant de franchir la frontière. Néanmoins, les autorités saoudiennes contestent ces faits, les qualifiant d’allégations infondées.

Appel à une enquête indépendante de l’ONU

Face à la gravité des violations des droits de l’homme, l’ONG Human Rights Watch demande l’ouverture par l’ONU d’une enquête indépendante afin de déterminer s’il s’agit de crimes contre l’humanité. Les autorités saoudiennes ont quant à elles demandé à l’ONG de fournir davantage de preuves pour étayer leurs accusations.

Conclusion

Les accusations portées par Human Rights Watch à l’encontre des gardes-frontières saoudiens mettent en lumière une situation alarmante. Les migrants éthiopiens, déjà vulnérables, tentent de fuir des conditions de vie difficiles pour trouver refuge en Arabie Saoudite. Cependant, leur périple est ponctué de violences et de confrontations avec les gardes-frontières saoudiens. La demande d’une enquête indépendante de l’ONU témoigne de l’importance d’établir la vérité et de garantir la protection des droits de l’homme dans cette région du monde.

Rédigé par Valérie Crova, France Info

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