Trois policiers du Raid mis en examen pour violences ayant entraîné la mort de Mohamed à Marseille
Dans le cadre de l’enquête sur la mort de Mohamed lors des violences urbaines à Marseille dans la nuit du 1er au 2 juillet, trois policiers du Raid ont été mis en examen pour « violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et placés sous contrôle judiciaire, selon un communiqué du parquet de Marseille. Ils sont également soumis à des restrictions professionnelles, leur interdisant notamment d’intervenir lors de violences urbaines et de grands événements sur la voie publique.
Les circonstances de la mort de Mohamed
Mohamed, âgé de 27 ans, a été retrouvé mort d’un arrêt cardiaque à proximité de son scooter, lors des violences urbaines à Marseille. Selon le parquet, il est probable que le décès soit dû à un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d’un projectile de type flashball, entraînant un arrêt cardiaque et la mort de la victime. Les trois policiers du Raid étaient présents sur les lieux au moment des faits.
Les élements de l’enquête
Suite à l’analyse des images de vidéosurveillance, il est apparu que Mohamed avait tenté de prendre le sac d’un individu qui venait de piller un magasin Foot Locker. Ces deux individus étaient donc suspects de participation à une « action d’appropriation frauduleuse dans un contexte de pillage généralisé des magasins du centre-ville ». Alors que le premier individu a été interpellé, Mohamed a réussi à s’enfuir en scooter. C’est à ce moment-là qu’il a été touché par deux tirs de LBD (lanceur de balles de défense), dont un au niveau du thorax qui s’est avéré mortel. Un troisième tir de munition de type « bean bag » a également touché son scooter.
Les investigations encore à mener
Le parquet de Marseille précise que des investigations complémentaires doivent encore être réalisées, notamment quant à la régularité des conditions d’emploi des armes utilisées lors de l’intervention des policiers et à la proportionnalité de leur engagement.
En attendant, les trois policiers mis en examen sont placés sous contrôle judiciaire et ne peuvent pas entrer en contact avec les parties civiles. Ils sont également soumis à des restrictions professionnelles dans le cadre de leur activité au sein du Raid.