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lundi, octobre 2, 2023

Niger : L’ambassadeur de France défie la junte militaire en restant à son poste

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Niger : l’ambassadeur de France refuse de quitter le pays, Paris ne se soumet pas aux exigences de la junte

L’ultimatum de la junte au pouvoir au Niger a expiré dimanche 27 août au soir. Les militaires avaient donné 48 heures à l’ambassadeur de France pour quitter le pays, mais Paris a refusé de se soumettre à cette demande. Lundi matin, l’ambassadeur était toujours en place.

Paris maintient sa position

Le Quai d’Orsay maintient sa position depuis le début du coup d’État : les putschistes ne sont pas légitimes et ils n’ont « pas autorité » pour demander le départ d’un ambassadeur accrédité sous l’ancien président élu, Mohamed Bazoum. Sylvain Itté, l’ambassadeur de France, n’a donc aucune raison d’obtempérer.

La France accusée d’ingérence

Les généraux au pouvoir soupçonnent la France de vouloir intervenir militairement pour permettre le retour du président Bazoum et rétablir l’ordre constitutionnel. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) envisage également cette option, mais faute de consensus, elle a imposé des sanctions économiques et financières au Niger.

La demande de retrait des militaires français

Outre le départ de l’ambassadeur, le Niger réclame également le départ des militaires français présents sur son territoire. Des manifestations ont eu lieu avec des pancartes anti-françaises et des drapeaux nigériens et russes brandis par les manifestants. La France compte encore 1500 soldats au Niger.

La France isolée

La France est la seule à faire l’objet d’une demande de retrait militaire et diplomatique. Elle se retrouve isolée dans son bras de fer avec les généraux au pouvoir, et ne bénéficie d’aucun soutien des chancelleries européennes. Les États-Unis, quant à eux, maintiennent leur présence militaire et privilégient la diplomatie dans leurs relations avec les putschistes.

La France défend l’État de droit

La France refuse de céder aux demandes de la junte pour montrer son engagement en faveur de l’État de droit et de la légalité internationale. Paris veut montrer qu’elle ne se laisse pas congédier sans résister. Cette position s’adresse autant aux partenaires africains qu’à la Russie.

Un scénario prévisible

À terme, la France ne pourra pas maintenir cette posture. Les putschistes ne vont pas lâcher le pouvoir pour réinstaurer le président Bazoum et le retrait des militaires français semble inévitable. Au Niger, comme au Mali et au Burkina Faso, la colère contre la France accusée de néo-colonialisme a conduit au départ des militaires et à l’expulsion des ambassadeurs. Le scénario semble déjà écrit.

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