Niger : le régime militaire dénonce des « agissements perfides » et « l’ingérence manifeste » du chef de l’ONU
Le régime militaire issu d’un coup d’Etat au Niger accuse Antonio Guterres d’avoir fait « obstacle » à la participation de leur représentant à l’Assemblée générale des Nations unies, vendredi.
Des accusations de « complicité »
Le régime militaire au Niger a dénoncé les « agissements perfides » du chef de l’ONU, Antonio Guterres, qu’ils accusent d’avoir fait « obstacle » à la participation de leur représentant à l’Assemblée générale des Nations unies. Ils affirment que Guterres a refusé de prendre acte de la liste officielle des délégués du Niger et a révoqué le représentant permanent du pays auprès des Nations Unies à la demande de l’ex-ministre des Affaires étrangères. Le régime dénonce également la « complicité de la France et de deux chefs d’Etat francophones » ouest-africains sans les nommer. Ces accusations sont vivement récusées par le porte-parole du chef de l’ONU.
Une question renvoyée à la commission des pouvoirs
Le porte-parole d’Antonio Guterres a rejeté les accusations du Niger. Selon lui, en cas de lettres de créances concurrentes de la part d’un Etat membre, le secrétaire général transmet la question à la commission de vérification des pouvoirs de l’Assemblée générale qui délibère sur la question. La commission des pouvoirs ne se réunit généralement pas avant l’automne, donc aucune décision n’a été prise pour l’instant concernant la participation du représentant du Niger à l’Assemblée générale. Deux demandes différentes ont été reçues par l’ONU, l’une venant du régime militaire actuel et l’autre venant du gouvernement renversé lors du coup d’Etat.