Une plainte contre les ministères de l’Intérieur et de l’Éducation nationale
La famille de Samuel Paty, le professeur assassiné en octobre 2020, a déposé une plainte contre les ministères de l’Intérieur et de l’Éducation nationale. Cette démarche vise à faire la lumière sur les éventuelles « non-assistance à personne en péril » et « non-empêchement du crime » qui auraient pu être commis par ces institutions. Pour cela, un juge d’instruction a été désigné afin de mener les investigations nécessaires.
Poursuite des investigations pour établir les responsabilités
Selon Virginie Le Roy, avocate de la famille de Samuel Paty, le juge d’instruction va poursuivre les investigations qui étaient déjà en cours depuis un an sous la forme d’une enquête préliminaire. L’objectif est de déterminer précisément les actions qui ont été réalisées, mais également celles qui n’ont pas été effectuées. Il est essentiel d’établir qui est responsable de ces manquements, surtout lorsque l’on sait que le professeur d’histoire-géographie était déjà menacé.
Maître Virginie Leroy pointe du doigt la responsabilité des services de police, de la DGSI (Direction générale de la Sécurité intérieure) ainsi que de l’académie de Versailles. Elle est convaincue et intimement persuadée que le décès de Samuel Paty aurait pu être évité si les mesures appropriées avaient été prises.
Une commission d’enquête pour identifier les failles
En réponse à la demande d’une partie de la famille de l’enseignant, le Sénat a voté mi-juin la création d’une commission d’enquête. L’objectif de cette commission est d’identifier les failles qui ont conduit à l’assassinat de Samuel Paty. Rappelons que celui-ci a été tué par un réfugié russe d’origine tchétchène, Abdoullakh Anzorov, qui reprochait au professeur d’avoir montré en classe des caricatures de Mahomet.