Les préparatifs d’une intervention militaire contre la junte nigérienne sont terminés
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se prépare pour une éventuelle intervention militaire au Niger afin de contrer les putschistes. Lors d’une réunion des chefs d’état-major des pays de la région à Abuja, au Nigeria, le commissaire chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdel-Fatau Musah, a annoncé que tous les éléments nécessaires pour une intervention ont été définis. Cela inclut les ressources nécessaires et la façon et le moment du déploiement des forces.
La CEDEAO ne donnera pas d’informations aux putschistes
Abdel-Fatau Musah a souligné que la CEDEAO ne dévoilera pas ses plans d’intervention aux putschistes. La décision opérationnelle sera prise par les chefs d’État de la région. Les putschistes ont déjà averti qu’ils riposteront immédiatement à toute agression de la part de la CEDEAO ou de l’un de ses pays membres. Plusieurs armées ouest-africaines, dont celle du Sénégal, ont manifesté leur volonté d’envoyer des soldats au Niger.
L’option diplomatique privilégiée
Le 30 juillet, la CEDEAO a imposé de lourdes sanctions à Niamey, quatre jours après le coup d’État qui a renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Les putschistes ont été donnés sept jours, jusqu’au 7 août, pour rétablir le président dans ses fonctions, sous peine d’une intervention militaire. Cependant, à deux jours de la fin de l’ultimatum, Abdel-Fatau Musah a déclaré que la CEDEAO privilégiait toujours la voie diplomatique pour résoudre la crise. Une délégation de la CEDEAO conduite par l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar a été envoyée à Niamey dans la nuit de jeudi à vendredi, mais elle n’a pas pu rencontrer le chef de la junte ni le président renversé.