
On l’oublie souvent, mais les pieds représentent peut-être la zone du corps qu’on utilise le plus au quotidien. A force de les mettre à rude épreuve, ils méritent une attention particulière d’où la nécessité de consulter régulièrement chez un podologue. Pourtant, vous ne le faites jamais ou peu, alors qu’un tel oubli peut avoir de graves répercussions sur votre santé.
Ceci est sans compter sur les mécanismes de remboursement qui vous permettent de soigner vos pieds et d’éviter certaines pathologies irréversibles sans vous ruiner. A ce stade, la sécurité sociale et les mutuelles, telles qu’Avenir Mutuelle, seront vos principaux alliés. Retour sur les modalités de prise en charge des prestations podologues par ces différents acteurs.
Quelle est la différence entre la podologie et la pédicurie ?
Il est recommandé de réserver une consultation chez le podologue lorsque vous commencez à ressentir des douleurs récurrentes au niveau des pieds. Tout mal ressenti, peu importe la zone du pied, peut cacher une pathologie ou un trouble à traiter en urgence chez un professionnel en podologie.
D’ailleurs, le saviez-vous que le podologue est un professionnel de santé à double casquette ? Il peut assurer à la fois les prestations de podologie et de pédiatrie que nous distinguons de la sorte :
- La pédicurie : cette discipline regroupe tous les soins réalisés au niveau de la peau et des ongles des pieds. Cela peut toucher aux traitements des durillons, des cors, des callosités et à la coupe des ongles.
- La podologie : cette discipline s’intéresse plutôt aux soins à destination de la structure des pieds. Cela peut toucher aux orthèses plantaires et aux semelles orthopédiques.
Quelle prise en charge prévue par la sécurité sociale ?
En matière de consultation chez un podologue, l’Assurance maladie ne couvre que les personnes souffrant de diabète. Il faut savoir également que la sécurité sociale fixe un tarif conventionnel de l’ordre de 27 euros pour les podologues du secteur 1. Quant à ceux qui pratiquent les dépassements d’honoraires, classés dans le secteur 2, ils ne sont pas pris en compte par la sécurité sociale.
Concernant les personnes diabétiques, la couverture sociale diffère en fonction du bilan podologique réalisé par le professionnel en question. Cette première consultation donne à quatre niveaux de complications :
- Grade 0 : le pied n’est pas affecté.
- Grade 1 : la sensibilité du pied est affectée, mais sans aucune complication enregistrée.
- Grade 2 : le podologue diagnostique une neuropathie, une déformation des pieds ou une difficulté de circulation du sang à ce niveau.
- Grade 3 : le podologue observe des antécédents sévères qui ont conduit à une amputation ou à un ulcère.
Après avoir situé l’état du patient, l’Assurance maladie couvre jusqu’à 60% des frais de consultation chez un podologue appliquant le tarif conventionnel (27 €) pour les personnes diagnostiquées de grade 0 ou 1. Celles qui sont atteintes de grade 2 ou 3 ont droit à un remboursement complet des frais (100%) plafonné à 4 séances par an pour le grade 2 et 6 séances par an pour le grade 3.
Outre les personnes diabétiques, les autres personnes n’ont quasiment pas droit à un remboursement des prestations de podologie par leur sécurité sociale. C’est là qu’interviennent les mutuelles afin de couvrir ce manquement.
Que rembourse une mutuelle de santé pour une consultation podologue ?
Les mutuelles ou les complémentaires de santé se spécialisent dans la prestation podologue remboursements. Ils prennent ainsi en charge toutes les personnes qui désirent être couvertes après une consultation chez un podologue.
Pour les personnes diabétiques, souscrire à une mutuelle de santé constitue un gage de sécurité qui leur permet de rembourser 100% de leurs dépenses lorsqu’elles consultent chez un professionnel du secteur 1 (appliquant le tarif conventionnel). Même dans le cas où l’Assurance maladie ne vous couvre que 60% des frais (grade 0 ou 1), la mutuelle s’en charge du reste.
Si vous consultez un podologue qui applique les dépassements d’honoraires, votre complémentaire de santé peut vous rembourser une partie ou l’ensemble de vos dépenses. Ceci devient possible lorsque vous choisissez une mutuelle proposant un haut taux de remboursement (> 100%) et que c’est votre médecin traitant qui vous a prescrit sur ordonnance une consultation chez un podologue.
Idem pour les personnes non-diabétiques qui ont intérêt à bien choisir leur mutuelle, c’est-à-dire vérifier les garanties prévues pour un traitement podologue, afin de se faire rembourser de telles consultations.
Le remboursement prévu pour prescriptions d’un podologue
Une fois la consultation réalisée, le podologue peut vous recommander des semelles orthopédiques ou des orthèses plantaires. Or, en vue de son diplôme, ce professionnel de santé n’est pas habilité à prescrire ces éléments. Il devra, dans ce cas, adresser une ordonnance à votre médecin traitant qui le fera à sa place. Avoir cette ordonnance est une condition obligatoire pour bénéficier du remboursement de ces dépenses auprès de votre sécurité sociale.
Lorsqu’il s’agit de semelles orthopédiques, l’Assurance maladie ne couvre que 65% du tarif conventionnel. Ce dernier varie selon la pointure de 25,88 € jusqu’à 28,86 €. La sécurité sociale applique le même taux de couverture pour les orthèses plantaires que leur tarif conventionnel s’élève à 54,68 €.
Comme pour le remboursement des consultations, la mutuelle de santé intervient pour rembourser l’écart des dépenses non-couvertes par l’assurance maladie pour l’achat des semelles orthopédiques ou des orthèses plantaires. Ceci concerne, donc, 35% du prix d’achat à tarif conventionnel. Si vous achetez ces semelles ou orthèses à un tarif supérieur (ce qui est généralement le cas), vous avez intérêt à opter pour une mutuelle assurant un niveau de remboursement > 100% afin de vous faire rembourser ces frais.
Que ce soit pour la sécurité sociale ou la mutuelle de santé, ces organismes ont tendance à limiter le nombre de semelles orthopédiques prises en charge. Vous devez, alors, faire bien attention à lire les garanties prévues par votre assureur avant de signer le contrat.