Rachid Taha, un rocker sans frontières
La trajectoire hors-norme de Rachid Taha, qui a su mélanger les musiques occidentales et orientales, est mise en lumière dans un documentaire qui sera diffusé sur France 5 ce vendredi 15 septembre.
Une carrière internationale
Rachid Taha, souvent comparé à un punk, a laissé une empreinte indélébile sur la scène musicale française. Son interprétation arabe de Rock the casbah, célèbre tube de The Clash, lui a valu la reconnaissance des plus grands noms de la musique pop/rock.
Le documentaire « Rachid Taha, rockeur sans frontières » de Thierry Guedj, qui sera diffusé sur France 5, met en avant l’aura internationale de l’artiste. Des images rares des coulisses de ses concerts, notamment en Algérie, sont dévoilées au public.
Alain Lahana, producteur de concerts qui a travaillé avec Taha, déclare : « Je suis très content de l’aura internationale de Rachid montrée dans le documentaire ». Taha, quant à lui, était souvent cantonné en France dans les catégories « musiques du monde » et « arabe de service », une situation qui le frustrait.
Un artiste engagé et visionnaire
Le documentaire met également en avant l’engagement politique de Taha. Son groupe Carte de séjour a repris la chanson « Douce France » de Charles Trenet pour souligner les problèmes de la société française, tels que la montée de l’extrême droite.
Le documentaire montre également comment Taha, dès les années 1990, prédisait une France fracturée, avec des attitudes xénophobes envers les personnes issues de l’immigration. Son message continue de résonner aujourd’hui, comme le souligne Hakim Hamadouche, musicien fidèle de Taha.
La disparition de Taha a laissé un vide sur la scène musicale. En 1993, sa version de « Ya rayah » a été un succès international, faisant rayonner la musique arabe sur les radios grand public. Malheureusement, cette diversité musicale est aujourd’hui moins présente, déplore son fils Lyès dans le documentaire.