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vendredi, septembre 22, 2023

Renvoi aux assises d’un ex-rebelle salafiste pour complicité de crimes de guerre en Syrie

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Crimes de guerre en Syrie : un ancien rebelle salafiste renvoyé aux assises pour complicité
Un rebelle syrien accusé de crimes de guerre et de disparitions forcées, Majdi Nema, sera jugé aux assises pour complicité. Il est notamment accusé d’avoir été complice d’exactions contre des civils et des prisonniers de guerre, d’enrôlement de mineurs et de disparitions forcées de militants. Le renvoi aux assises a été ordonné par deux juges d’instruction du tribunal de Paris. Les avocats de Nema dénoncent cette décision, affirmant que la justice française n’a pas les moyens de juger ces crimes. La cour de cassation a reconnu en juin une « compétence universelle » à la justice française dans ces affaires. Le suspect est actuellement détenu provisoirement à Marseille depuis 2019.

Une décision critiquée par les avocats de Nema
Les avocats de Majdi Nema ont vivement critiqué la décision de le renvoyer aux assises, affirmant que la justice française n’a pas les moyens de juger ces crimes. Ils estiment que cette volonté de juger en France est motivée par des considérations politiques. Pour eux, cette décision est injuste, d’autant plus que leur client a toujours nié les accusations portées contre lui, affirmant n’avoir été qu’un simple porte-parole sans influence. Ils contestent également la compétence universelle de la justice française, affirmant que la loi syrienne prévoit des équivalences pour ces crimes de guerre.

Une reconnaissance des crimes de Jaysh al-Islam
Pour Clémence Bectarte, avocate de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et de parties civiles, cette décision est une victoire. Elle marque l’aboutissement d’un combat de plusieurs années pour faire reconnaître les crimes commis par Jaysh al-Islam en Syrie et le rôle joué par ses dirigeants dans leur commission. La FIDH, la Ligue des droits de l’homme et le Centre syrien des médias, ainsi que des membres des familles des personnes disparues avaient déposé une plainte en juin 2019 visant JAI.

Le parcours de Majdi Nema
Majdi Nema, connu sous le nom de guerre Islam Alloush, avait été arrêté à Marseille en 2019, où il s’était installé en tant qu’étudiant à l’Institut de recherche sur le monde arabe et musulman de l’Université Aix-Marseille. Il a été mis en examen en janvier 2020 par le pôle crime contre l’humanité du tribunal de Paris, notamment pour actes de tortures, complicité de crimes de guerre et de disparitions forcées. Sa détention provisoire a été prolongée récemment. Selon les juges d’instruction, il occupait une position de cadre au sein de Jaysh al-Islam.

En conclusion
Le renvoi aux assises de Majdi Nema pour complicité de crimes de guerre et de disparitions forcées en Syrie marque une avancée importante dans la lutte contre l’impunité des auteurs de ces crimes. Cependant, cette décision soulève des questions sur la compétence de la justice française à juger de tels crimes et risque de créer des tensions avec les autorités syriennes. Il reste à voir comment ce procès se déroulera et quelle sera la position de la justice française sur cette affaire.

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