Un véritable ressentiment contre la France et contre l’Occident au Niger
Le Niger est actuellement confronté à un sentiment anti-Occident, et en particulier contre la France. Nicolas Normand, chercheur et ancien ambassadeur, a exprimé son point de vue à ce sujet lors d’une interview sur franceinfo.
Une manifestation en soutien à la junte militaire
Le lendemain d’une manifestation en soutien à la junte militaire près de la base française, Nicolas Normand souligne qu’en cas d’intervention militaire de la Cédéao, la France serait probablement vilipendée et considérée comme organisant l’attaque en sous-main. Il estime donc qu’il serait préférable que la France se montre plus discrète dans cette affaire, afin de ne pas crédibiliser cette perception.
Difficultés d’une intervention militaire
Selon Nicolas Normand, l’option d’une intervention militaire est peut-être plus un épouvantail qu’une menace réelle. Il explique que l’organisation d’une telle intervention pour libérer un otage est très difficile. De plus, les putschistes ont clairement indiqué qu’ils tueraient le président Bazoum en cas d’intervention militaire. Cette menace doit être prise au sérieux, car les libérations d’otages par la force se terminent souvent par la mort des otages.
Nicolas Normand conclut en affirmant que la France a tout intérêt à être discrète dans cette affaire et à éviter d’insister sur son soutien à la Cédéao, y compris dans son option militaire, afin de ne pas renforcer la perception selon laquelle elle manipule la situation.