Unesco : les États-Unis réintègrent l’organisation sous l’impulsion de Joe Biden
Depuis le 25 juillet, les États-Unis sont officiellement de retour au sein de l’Unesco, l’organisation des Nations Unies dédiée à l’éducation, la science et la culture. Cette réintégration marque un tournant après cinq ans de séparation, initiée par Donald Trump. La visite de Jill Biden, épouse du président américain, au siège de l’Unesco à Paris a symbolisé cette décision, qui a des implications importantes sur le plan financier et géopolitique.
Donald Trump avait pris la décision en 2017 de quitter l’Unesco suite à la décision de cette dernière d’inscrire la vieille ville d’Hébron, en Cisjordanie occupée, au « patrimoine mondial en danger ». Sous le mandat de Joe Biden, les États-Unis ont entrepris de réintégrer diverses instances, démontrant une rupture avec la politique de leur prédécesseur.
La réintégration des États-Unis à l’Unesco s’accompagne d’un engagement financier majeur : les États membres sont responsables du financement de l’organisation, et les États-Unis représentent près d’un quart de son budget. De plus, le pays a promis de rembourser ses arriérés s’élevant à 619 millions de dollars, une somme supérieure au budget annuel de l’organisation qui s’élève à 534 millions de dollars.
Mais la réintégration des États-Unis à l’Unesco va au-delà de considérations financières. Il s’agit également d’une volonté de contrer l’influence grandissante de la Chine, qui est devenue le principal contributeur de l’organisation. En votant contre le retour des États-Unis, la Chine s’oppose ainsi à la puissance américaine. L’Unesco est également un terrain stratégique pour les États-Unis en matière d’éthique de l’intelligence artificielle, avec un forum mondial sur le sujet prévu pour décembre prochain.
En réintégrant l’Unesco, les États-Unis souhaitent donc réaffirmer leur présence et leur influence dans les domaines de l’éducation, de la science et de la culture, tout en faisant face à la montée en puissance de la Chine. Cette décision marque un tournant dans la politique étrangère américaine et témoigne de l’importance que le pays accorde à ces domaines clés.
Source : France Info, Mathilde Bouquerel