A Jénine, l’opération de l’armée israélienne est « officiellement terminée », les soldats se retirent
Deux jours après l’opération de grande ampleur menée par Israël à Jénine, l’armée israélienne a annoncé se retirer de ce territoire de Cisjordanie occupée, mercredi 5 juillet. Le bilan des suites de cette opération ne cesse de s’alourdir. Menée à l’aide de drones et de bulldozers, cette attaque de Jénine a fait 12 morts et plus d’une centaine de blessés du côté palestinien. Du côté israélien, un soldat est mort mardi, tué par balles, dans ce même camp.
Escalade des tensions et attaques multiples
Le même jour, Tel-Aviv a été visée par un attentat à la voiture bélier, blessant sept personnes. Le lendemain, des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont répondu à des tirs de roquette provenant du territoire palestinien.
Une cible connue des opérations israéliennes
Ce n’est pas la première fois que Jénine est endeuillée par des opérations israéliennes : son camp de réfugiés est notamment connu pour être le bastion de groupes armés palestiniens. L’armée israélienne affirme y avoir ciblé « une infrastructure terroriste » et « un centre d’opérations » d’un groupe armé local. « Nous ne permettrons pas à Jénine de redevenir un refuge pour le terrorisme », a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, depuis une base militaire près de Jénine. En réponse, le Jihad islamique palestinien a prévenu : « Toutes les options sont sur la table pour frapper l’ennemi. »
Une situation désastreuse pour les habitants
Selon le gouverneur adjoint de la ville, ces attaques récentes ont poussé à l’exode « environ 3 000 habitants » de ce camp où vivaient jusqu’alors 18 000 Palestiniens. Ses résidents font face, depuis lundi, à des coupures d’eau et d’électricité, affirme le maire de la ville, décrivant « une situation désastreuse » sur place.
L’inquiétude de la communauté internationale
Ces violences ont suscité l’inquiétude de la communauté internationale, comme la Ligue Arabe, réunie mardi en urgence sur le sujet, ainsi que du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme. Volker Türk a dénoncé ces attaques qui « doivent cesser ». Depuis le début de l’année 2023, au moins 190 Palestiniens, 26 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien sont morts dans des violences liées au conflit israélo-palestinien, selon un décompte de l’AFP.