Salman Rushdie annonce avoir repris l’écriture neuf mois après son attaque au couteau
L’écrivain britannique Salman Rushdie a révélé lors d’une cérémonie de remise de décoration au Royaume-Uni qu’il avait recommencé à écrire, neuf mois après avoir été victime d’une attaque au couteau aux États-Unis.
Une remise de décoration pour l’écrivain
Lors d’une cérémonie au château de Windsor, Salman Rushdie a reçu une médaille des mains de la princesse Anne, soeur du roi Charles III. L’écrivain de 75 ans, portant des lunettes avec un verre noir, a posé pour les photographes après cette remise de décoration.
Un rétablissement encourageant
Salman Rushdie a confié à la presse qu’il avait repris l’écriture, même si cela avait pris du temps. « Je me suis assez bien remis, c’est pour ça que j’ai pu venir, j’ai dû attendre un moment », a-t-il expliqué. Cette déclaration intervient moins d’une semaine après sa première apparition publique depuis son agression lors d’un gala à New York.
Un rappel de l’attaque
Salman Rushdie avait été invité à une conférence littéraire à Chautauqua, dans l’État de New York, en août dernier. Un jeune Américain d’origine libanaise, soupçonné d’être sympathisant de l’Iran chiite, s’était jeté sur l’écrivain armé d’un couteau, le poignardant plusieurs fois. L’agresseur a été maîtrisé par des spectateurs et des gardes, et se trouve actuellement en attente de procès.
Des difficultés d’écriture et de stress post-traumatique
L’agent littéraire de Salman Rushdie avait révélé en octobre dernier que l’écrivain avait perdu la vue d’un œil et l’usage d’une main suite à l’attaque. En février, à la sortie de son dernier roman, Rushdie avait déclaré avoir des difficultés à écrire et souffrir de stress post-traumatique.
Une icône de la liberté d’expression
Salman Rushdie est une icône de la liberté d’expression, adulé par les élites en Occident mais détesté par des extrémistes musulmans en Iran ou au Pakistan. Depuis la publication de son livre Les Versets sataniques en 1989, il vit sous la menace d’une fatwa émise par l’Iran.