« On a enlevé nos drapeaux tricolores » : des secouristes français interviennent discrètement après le séisme au Maroc
Les secouristes français au cœur des décombres
Au milieu des décombres du village de Ouirgane, dans le Haut-Atlas marocain, les secouristes français de l’Unité légère d’intervention et de secours (Ulis) tentent de retrouver des rescapés du séisme qui a frappé le Maroc. Accompagnés de leurs chiens, ils sont à la recherche de personnes vivantes parmi les débris. Malgré leurs efforts, sept corps sans vie ont déjà été extraits des décombres.
Dans cette zone montagneuse, les chiens sont d’une grande aide pour les secouristes locaux. Ils permettent de localiser précisément les personnes encore en vie ou les corps décédés. Patrick Villardry, président de l’Ulis, explique que les chiens sont récompensés pour leur travail acharné.
Un imbroglio diplomatique entre la France et le Maroc
Malgré la volonté d’aide de la France, les avions de l’armée française ainsi que la plupart des ONG françaises sont restés cloués au sol en attente de l’accord des autorités marocaines. Après l’annonce de Rabat acceptant l’aide de différents pays (Espagne, Royaume-Uni, Qatar et Emirats arabes unis), les secouristes français ont décidé d’intervenir sans attendre le feu vert des autorités.
Les bénévoles de l’Ulis se sont rendus au Maroc dès qu’ils ont appris la survenue du séisme. Après leur arrivée à Casablanca, ils se sont rendus à Marrakech avant d’aller prêter main-forte aux équipes locales à Ouirgane.
Une intervention discrète
Contrairement aux autres secouristes présents, les secouristes français ont dû agir discrètement. Ils ont enlevé leurs drapeaux tricolores et évitent de porter des tee-shirts avec le logo de leur association. Cette discrétion est une demande des autorités locales. Malgré cela, ils sont bien accueillis par les équipes marocaines sur place.
L’espoir reste entier
Malgré les jours qui passent, les secouristes français gardent espoir de trouver des rescapés. L’ancien pompier Patrick Villardry rappelle qu’en Turquie, ils ont réussi à retrouver des personnes vivantes huit jours après le séisme. Les familles endeuillées du village viennent remercier les secouristes français pour leur soutien.
Au-delà des enjeux politiques
Pour les secouristes français, les problèmes politiques ne sont pas leur priorité. Leur seul objectif est de sauver des vies. Patrick Villardry exprime son indignation face à l’imbroglio diplomatique qui a retardé l’intervention de la France et laisse des gens mourir par égo surdimensionné.
Dans le village, un tractopelle continue de démanteler une maison. Les secouristes français se préparent à y retourner avec leurs chiens, prêts à tout pour sauver des vies.
En conclusion, malgré les complications diplomatiques, les secouristes français restent déterminés à aider les équipes marocaines dans leur recherche de rescapés. Leur intervention discrète et leur travail acharné sont appréciés dans une région meurtrie par le séisme.