Algérie : 15 morts et 26 blessés dans de violents incendies en pleine canicule
Des incendies dévastateurs dans le nord et l’est de l’Algérie
Les incendies les plus violents ont touché Béjaïa, Bouira et Jijel. Quinze personnes sont mortes et 26 autres ont été blessées dans des feux qui ont dévasté d’importantes zones dans le nord et l’est de l’Algérie, dans la nuit de dimanche 23 à lundi 24 juillet. Au total, le pays a enregistré 97 départs de feux dans 16 wilayas (préfectures), a fait savoir le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. Selon cette source, 1500 personnes ont été évacuées alors que les flammes menaçaient des habitations. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a adressé ses condoléances aux familles en évoquant des « victimes civiles » mais aussi « militaires ».
Une canicule intense amplifie les risques d’incendies
L’Algérie fait face à une canicule intense dans une partie de ces régions, avec des pics de températures à 48 degrés attendus. Avec le changement climatique causé par les activités humaines, les canicules sont plus fréquentes et intenses et contribuent ainsi à assécher la végétation, rendue ainsi plus vulnérable aux départs de feux.
Un dispositif renforcé pour éviter les drames de 2021 et 2022
Si la plupart des feux ont été maîtrisés, des « opérations d’extinction se poursuivent dans six wilayas : Boumerdes, Bouira, Tizi Ouzou, Bejaïa, Jijel et Skikda », selon le ministère. Au total, 7 500 agents et 350 camions ont été déployés pour lutter contre les feux qui ont ravagé des forêts, des maquis et des champs, selon le communiqué ministériel.
Chaque été, le nord et l’est de l’Algérie sont touchés par des feux de forêt, maquis et récoltes, un phénomène qui s’accentue d’année en année sous l’effet du changement climatique, entraînant des sécheresses et des canicules. Ainsi, en août 2022, de gigantesques incendies avaient fait 37 morts dans la région d’El Tarf, dans le nord-est. L’été 2021 avait été le plus meurtrier depuis des décennies : plus de 90 personnes avaient alors péri dans des feux ayant dévasté le nord, en particulier la Kabylie.
Pour éviter la réédition du scénario de 2021 et de 2022, le président Tebboune a ordonné, fin avril, l’acquisition de six avions bombardiers d’eau de taille moyenne. Les autorités ont également procédé à l’aménagement d’aires d’atterrissage d’hélicoptère dans 10 wilayas et mobilisé des drones de fabrication locale pour la surveillance et la prévention des incendies.