Deux jeunes à scooter meurent lors d’un refus d’obtempérer à Limoges
Un accident tragique crée des échauffourées à Limoges
Un mois après les émeutes provoquées par la mort du jeune Nahel à Nanterre, Limoges est le théâtre de nouvelles tensions après le décès de deux jeunes lors d’un refus d’obtempérer. Les faits se sont déroulés dans la nuit du samedi au dimanche, lorsque les deux victimes tentaient de fuir un contrôle de police. Cette tragédie a engendré des incendies de véhicules et des échauffourées dans la ville.
Les circonstances de l’accident
Selon le parquet, tout a commencé vers 23 heures lorsque des policiers du commissariat de Limoges ont décidé de contrôler un deux-roues suspecté d’être volé. Après avoir tenté de procéder au contrôle, le conducteur du scooter a pris la fuite à une vitesse estimée à plus de 100 km/h. Malgré une course-poursuite, les policiers ont finalement renoncé à poursuivre le véhicule, jugé trop dangereux. Le scooter a continué de rouler à grande vitesse, brûlant plusieurs feux rouges, avant de finalement percuter violemment un véhicule. Les deux occupants du scooter ont été projetés à plus de 20 mètres et ont succombé à leurs blessures malgré les tentatives de réanimation. Les témoins affirment que les policiers se trouvaient à une distance de 150 mètres au moment de l’impact.
Le profil des victimes
Le conducteur du scooter était un mineur de 17 ans, déjà connu des services de police pour des délits de destruction de biens publics et livraison de colis illicites en prison. Le passager, dont l’identité reste à confirmer, est lié à plusieurs identités différentes selon les empreintes digitales trouvées sur place. Dans le véhicule percuté se trouvaient un père et ses deux enfants, qui, bien que choqués, ne sont pas physiquement blessés.
Les enquêtes en cours
Le parquet de Limoges a ouvert deux enquêtes suite à cet accident. La première concerne le refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger délibérée, tandis que la deuxième est pour homicide involontaire. Lors de l’enquête, il a été découvert que le scooter roulait à une vitesse de 90 km/h dans une zone limitée à 50 km/h. De plus, l’un des jeunes transportait de la résine de cannabis. Les tests d’alcoolémie et de stupéfiants effectués sur le conducteur du véhicule percuté se sont révélés négatifs. Le maire de Limoges rappelle que la police ne peut pas être mise en cause dans cette affaire et que toutes les parties impliquées doivent faire l’objet d’une enquête approfondie afin de déterminer les responsabilités.