En Autriche, un an de transports gratuits en échange d’un tatouage
L’article présente une initiative en Autriche qui propose un abonnement annuel de transports en commun gratuits en échange d’un tatouage. Cependant, cette idée suscite la controverse et reçoit des critiques.
Le concept du KlimaTicket
Le KlimaTicket est un abonnement annuel qui encourage les Autrichiens à utiliser davantage les transports en commun. Il permet aux détenteurs de prendre le bus, le métro, le train ou le tramway autant de fois qu’ils le souhaitent. Habituellement, il coûte 1095 euros, soit trois euros par jour. Cependant, ceux qui choisissent de se faire tatouer le mot « KlimaTicket » peuvent bénéficier de cet abonnement gratuitement.
Attirer plus de monde, surtout les jeunes
Actuellement, environ 245 000 personnes possèdent un KlimaTicket. Cette initiative vise à attirer davantage de personnes, en particulier les jeunes. Des stands d’information et de tatouages ont été installés lors de festivals de musique tels que l’Electric Love de Salzbourg, l’Acoustic Lakeside à Sonnegger See et le festival « Frequency » de Sankt Pölten. La ministre de l’environnement elle-même a soutenu cette initiative lors du festival « Frequency ».
Critiques et controverses
Cependant, cette initiative a été critiquée. Les jeunes ont exprimé leur étonnement et leur indignation sur les réseaux sociaux, faisant référence à la période sombre de l’histoire où les tatouages étaient utilisés de manière coercitive. Les médias et l’opposition ont également critiqué cette initiative, la qualifiant de « cynique ». Une députée du parti libéral NEOS a qualifié cette initiative d' »indigne » et a déclaré que la ministre avait une vision dépassée de l’être humain.
Réponse de la ministre et perspectives
La ministre de l’environnement, Leonore Gewessler, a répondu aux critiques en soulignant que le tatouage n’était proposé qu’aux personnes de plus de 18 ans et uniquement pendant la journée, afin d’éviter des décisions prises sous l’influence de l’alcool. Elle a également suggéré que la plupart des personnes ont déjà des tatouages, donc un de plus ne changerait pas grand-chose. Cependant, il est peu probable que cette offre soit reconduite l’an prochain et la ministre est soupçonnée d’avoir utilisé cette initiative pour sa campagne politique pour les élections européennes.