Procès des anti-bassines à Niort : la CGT dénonce une politisation de la justice
La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a vivement critiqué le procès en correctionnelle de responsables syndicaux et militants écologistes qui s’est ouvert à Niort. Selon elle, ce procès est clairement politique et marque la criminalisation de l’action militante. Elle estime que les véritables responsables de la violence lors des rassemblements contre les « bassines » à Sainte-Soline sont les forces de l’ordre et que le ministre de l’Intérieur devrait être jugé à la place des militants.
Une interdiction qui ne justifie pas la violence
Sophie Binet souligne que même si le rassemblement contre les bassines était interdit par les autorités, cela ne justifie pas l’intervention violente des forces de l’ordre. Elle dénonce le déchaînement de violences qui a conduit à 200 blessés, dont 40 graves, parmi les manifestants pacifiques. Selon elle, cette répression est un cap dangereux dans la criminalisation de l’action syndicale et politique.
Une tentative de dissolution injustifiée
La secrétaire générale de la CGT rappelle que le ministre de l’Intérieur a tenté de dissoudre les Soulèvements de la Terre, l’antenne locale des militants écologistes. Heureusement, le Conseil d’État a suspendu cette décision, ce qui montre que les institutions peuvent encore limiter les excès du gouvernement. Sophie Binet souligne toutefois qu’il est inquiétant que la justice soit constamment obligée de rappeler à l’ordre le ministre de l’Intérieur.
Un procès qui manque sa cible
Pour Sophie Binet, ce procès est un hors-sujet. Elle estime que c’est le gouvernement qui devrait être jugé pour son inaction climatique, plutôt que des militants syndicaux. Elle attend donc une relaxe lors de ce procès, considérant que les poursuites sont infondées et politiques.
Ce procès des anti-bassines à Niort suscite de vives réactions de la part de la CGT, qui dénonce une politisation de la justice et une atteinte aux libertés syndicales et politiques.