Haïti : un bilan alarmant des violences des gangs
Les violences des bandes armées en Haïti ont atteint un niveau alarmant cette année, avec un bilan de plus de 2 400 morts, selon les chiffres annoncés par l’ONU. Entre le 1er janvier et le 15 août, 902 personnes ont également été blessées suite à ces actes de violence.
Une crise économique et politique qui renforce l’emprise des gangs
Depuis des années, Haïti fait face à une crise économique, sécuritaire et politique qui a favorisé l’expansion des gangs. Ces groupes armés contrôlent actuellement près de 80% de la capitale haïtienne, Port-au-Prince, et les crimes violents sont devenus monnaie courante.
L’augmentation des mouvements de « justice populaire » et d’autodéfense
Face à la persistance de la violence des gangs et à l’insécurité généralisée, on observe une hausse des mouvements de « justice populaire » et des groupes d’autodéfense. Depuis le 24 avril jusqu’à la mi-août, plus de 350 personnes ont été lynchées par la population locale et ces groupes. Parmi les personnes tuées, on compte 310 membres présumés de gangs, 46 membres du public et un policier.
La tragédie du quartier de Carrefour-Feuilles à Port-au-Prince
Le quartier de Carrefour-Feuilles à Port-au-Prince a été le théâtre d’attaques répétées d’un gang, entraînant la mort d’au moins 30 personnes, dont deux policiers. Le groupe criminel dirigé par Renel Destina, également connu sous le nom de Ti Lapli, a pillé et incendié des maisons, et les victimes ont été abattues à l’arme automatique. Ces violences ont provoqué le déplacement de plus de 5 000 personnes, selon les informations du directeur général de la Protection civile haïtienne.
Cette situation alarmante témoigne de la détérioration de la sécurité en Haïti et de l’urgence d’intervenir pour mettre fin aux violences des gangs et rétablir la paix dans le pays.