À la découverte de la Veuve des villes, locataire commune de nos foyers
Dans l’ombre discrète des recoins peu éclairés de nos maisons, la veuve des villes déploie ses toiles. Cet arachnide au ventre rebondi intrigue sans pour autant être une menace pour l’homme. Moins redoutable que sa parente la veuve noire, elle a su gagner de l’attention en apparaissant dans l’univers cinématographique de Spider-Man. Voici un zoom sur cette espèce que l’on retrouve aux quatre coins de l’Hexagone.
Portrait biologique de la veuve des villes
Scientifiquement nommée Steatoda grossa, la veuve des villes relève de la famille des théridiidés, araignées caractérisées par de longues pattes et un abdomene bombé et décoratif. Ce cousinage avec la veuve noire, notamment visible dans leurs huit yeux agencés en deux lignes, a conduit au choix de Steatoda grossa pour doubler la terrifiante cousine en noir dans le film Spider-Man.
Identification de la veuve des villes
Mesurant entre 5 et 10 mm, la veuve des villes arbore un abdomen sphérique violet sombre chez la femelle, et un corps plus svelte de teinte noire chez le mâle. Leurs motifs abdominaux, rappelant un accent circonflexe, sont particulièrement remarquables. Avec leurs soies brèves et leurs yeux visionnaires, ces créatures nocturnes maintiennent leur héritage de théridiides.
Habitat préféré de notre résidente discrète
Répandue sur le globe, la veuve des villes privilégie les constructions humaines pour tisser ses toiles, cherchant l’obscurité et l’humidité. Que ce soit en France ou ailleurs, ses abris de prédilection sont les interstices de murs, les meubles ou les sous-sols.
L’architecture particulière de sa toile
La spécificité de l’architecture de la toile de Steatoda grossa réside dans sa conception irrégulière et son piège vertical pour capturer les proies. Un système ingénieux et discret qui définit son habitat et son comportement de chasse.
Régime alimentaire nocturne et efficace
Avec un appétit pour les petits arthropodes, la veuve des villes s’active la nuit et utilise les vibrations de sa toile pour détecter et capturer ses victimes avec une rapidité fulgurante.
La menace est-elle réelle ?
Bien qu’elle soit repliée sur elle-même et évite toute confrontation, la veuve des villes peut mordre si elle se sent en danger. Heureusement, son venin est d’une toxicité bien moindre par rapport à celui de sa fameuse cousine et les cas sévères sont exceptionnels, se résolvant souvent avec l’administration d’antivenin.
Reproduction : un ballet chimique
Dans une danse olfactive, la femelle de la veuve des villes émet des phéromones pour attirer et séduire les mâles. Les œufs sont ensuite protégés au sein de cocons accrochés à la toile, avant d’éclore au bout d’un mois.
Différencier la Veuve des villes et la Veuve noire
Malgré leur ressemblance, les deux espèces se distinguent par leur genre mais aussi par leur symbolique : la veuve noire est synonyme de danger avec sa marque rouge iconic en forme de sablier, tandis que la veuve des villes, bien plus inoffensive, est souvent confondue sans justesse avec la première.
