AccueilAnimauxCombien d'eau votre cheval a-t-il vraiment besoin ? Découvrez-le maintenant !

Combien d’eau votre cheval a-t-il vraiment besoin ? Découvrez-le maintenant !

Quels sont les besoins en eau du cheval ?

Comprendre si un cheval boit suffisamment d’eau nécessite une réflexion similaire à celle que nous faisons pour nous-mêmes. Les besoins en eau d’un cheval dépendent de plusieurs facteurs, tels que les températures et le niveau d’activité de l’animal. Cet article se penche sur l’importance de l’hydratation pour le cheval.

- Advertisement -

Les besoins en eau du cheval : une question de variation

Tout comme nous, l’eau est vitale pour la survie du cheval. Un cheval peut survivre plusieurs jours sans nourriture, mais quelques jours sans eau peuvent lui être fatals. L’eau représente entre 60 et 70 % du poids du cheval, soit environ 500 litres pour un cheval de 800 kg. Alors, combien d’eau un cheval doit-il consommer pour maintenir ce que l’on pourrait appeler son « capital hydrique » ?

Comme mentionné précédemment, la quantité d’eau dont un cheval a besoin chaque jour varie en fonction de plusieurs facteurs :

  • L’âge du cheval ;
  • Son poids ;
  • Son état de santé ;
  • Si c’est une jument, si elle est en gestation ou allaitante ;
  • Le niveau des températures ;
  • Le taux d’humidité de l’air ;
  • L’intensité du travail demandé au cheval ;
  • Et son alimentation, c’est-à-dire la teneur en eau des aliments qu’on lui donne.

Des repères pour estimer les besoins en eau du cheval

Plus votre cheval est lourd, plus il a besoin d’eau. Une femelle gestante (selon son terme) ou allaitante a également des besoins en eau supérieurs à ses besoins habituels. Il est également évident qu’un cheval au pré, qui peut consommer de l’herbe en abondance, aura besoin de moins d’apports extérieurs en eau que s’il est nourri à l’enrubanné, au foin, à la paille, aux céréales et aux concentrés.

On estime que les chevaux ont un besoin moyen de 5,2 litres d’eau/100 kg/jour. Cela représente :

  • 10 à 15 litres d’eau par jour pour un poney de 200-300 kg,
  • 15 à 25 litres d’eau par jour pour un cheval de de 300-450 kg,
  • Et 25 à 30 litres d’eau par jour pour des chevaux de 450-500 kg.

Ces volumes doivent doubler voire tripler pour les chevaux qui travaillent et en cas de fortes chaleurs. Une jument en fin de gestation et en début de lactation peut boire jusqu’à 80 litres par jour.

Un cheval ne boira jamais trop. Par conséquent, il est important de s’assurer que le cheval peut s’hydrater à volonté, quel que soit le moment de la journée, qu’il soit au pré ou en box.

Voir aussi  Qu'est-ce que le débourrage du cheval et pourquoi est-il essentiel ?

Gestion des périodes de fortes chaleurs

Il est parfois oublié que le cheval est un animal fragile qui supporte mal la chaleur. Malgré les fortes chaleurs et le fait que le cheval transpire beaucoup, l’animal peut ne pas boire autant que la situation l’exige.

La meilleure solution est de mettre à disposition de votre animal une pierre à sel : parce qu’il absorbe du sel, le cheval va ressentir le besoin de s’abreuver davantage. C’est normalement suffisant pour prévenir les risques de déshydratation.

Pendant ces périodes, il est préférable de ralentir le rythme de travail avec votre cheval. Nous avons vu que le niveau d’effort fait également varier les besoins en eau de l’animal. En combinant effort et hautes températures, vous mettez simplement la santé de votre cheval en jeu. Si vous ne souhaitez pas cesser toute activité, privilégiez les heures les plus fraîches et faites des séances plus courtes. Préférez également le travail à couvert, en manège, plutôt qu’en carrière. Cela peut également être l’occasion de sortir davantage et de partir en balade à la fraîcheur des sous-bois si la configuration des environs s’y prête.

Si des concours sont organisés en période estivale, il faut impérativement porter une attention accrue au bien-être de son cheval avant et après son passage. Vous pouvez tout à fait prendre éponge et seau d’eau avec vous pour rafraîchir régulièrement votre monture. Après un effort intense, il est recommandé de doucher le cheval à plusieurs reprises et de le faire marcher entre deux douches.

Reconnaître un cheval déshydraté

Les pertes d’eau d’un cheval se font par l’urine, la transpiration et la respiration. Lorsqu’un cheval souffre de déshydratation, il puise dans son organisme les réserves d’eau stockées dans le tube digestif (estomac, intestins, caecum…). Les crottins deviennent plus durs et difficiles à évacuer. Le transit ralentit et des coliques peuvent se déclencher.

Lorsque la déshydratation est brutale, l’eau du tube digestif ne suffit pas toujours. Les reins n’ont plus suffisamment de liquide pour fonctionner correctement et s’abîment. Ils peuvent subir des lésions parfois irréversibles, en particulier lorsque la réhydratation est trop tardive.

Voir aussi  Quels animaux ruminent et comment fonctionne ce processus fascinant?

Même lorsque le taux d’humidité est élevé, les chevaux ne sont pas à l’abri du coup de chaleur. Nous insistons vraiment sur le fait qu’une intensité de travail trop intense par rapport aux températures menace la santé du cheval. Une fois que la machine se dérègle, l’animal ne parvient plus à réguler sa température corporelle à 37°C. Elle peut dépasser les 41°C, ce qui constitue une urgence vitale.

L’état de déshydratation d’un cheval peut s’estimer de plusieurs manières :

  • En pinçant la peau entre le pouce et l’index, au niveau de l’épaule ou au milieu de l’encolure : si le pli persiste plus de 3 secondes après un fort pincement, c’est mauvais signe ;
  • S’il manque d’eau, le cheval boit avec avidité le contenu présenté dans un seau ;
  • Si les crottins sont durs et secs, le cheval est probablement déshydraté ;
  • La présence de coliques, comme évoqué précédemment, est un symptôme de la déshydratation.

La vigilance est de mise

Les causes les plus courantes de déshydratation sont :

  • Des installations défectueuses,
  • Une qualité d’eau non adaptée aux chevaux. Si l’eau d’abreuvement de votre cheval ne vient pas du réseau d’eau potable destiné à la consommation humaine, il faut en faire analyser la turbidité, l’odeur, le goût et la présence éventuelle de micro-organismes comme les algues vertes. Par ailleurs, la température idéale de l’eau est supérieure à 8°C car une eau plus fraîche favorise les coliques ;
  • Une mauvaise gestion de l’abreuvement lors des exercices ;
  • Mais aussi une mauvaise gestion de chevaux en groupe, qui ne garantit pas l’accès à l’eau de tous les chevaux.

Si votre cheval est au pré, l’été, assurez-vous qu’il puisse accéder à une zone d’ombre aux heures les plus chaudes de la journée. L’hiver, vous devez casser la glace. Retenez toutefois qu’en cas de très grosses chaleurs, le box reste le lieu de séjour idéal. Il ne faut alors pas hésiter à laisser le volet du box à peine entrouvert pour que la chaleur n’y pénètre pas. Cela protègera également le cheval des insectes. Mais il ne faut pas hésiter à le doucher de temps en temps. En fin de journée, si les températures ont baissé, vous pouvez mettre votre cheval au pré pour qu’il y passe toute la nuit.

Les plus lus