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Comment Reconnaître et Traiter la Variole Aviaire ?

Variole aviaire : symptômes, causes, traitement et prévention
Crédit : Le Mag des Animaux

La variole aviaire, également connue sous le nom de poxvirose, est une maladie virale qui affecte les oiseaux. C’est la maladie la plus courante chez les volailles dans les pays tropicaux. Dans cet article, nous allons explorer les causes, les symptômes et les moyens de combattre cette maladie.

Origines de la variole aviaire

La variole aviaire est une maladie bien connue qui affecte de nombreuses espèces d’oiseaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages, partout dans le monde. Les espèces européennes d’oiseaux de jardin ne sont pas épargnées : merle noir, corneille noire, pinson des arbres, verdier d’Europe, chardonneret élégant, accenteur mouchet, moineau domestique, pigeon ramier, etc., peuvent tous être touchés.

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Le virus responsable est le poxvirus, qui appartient à la famille des Avipoxvirus. Ces virus sont résistants dans l’environnement extérieur. Les oiseaux peuvent être infectés de trois manières différentes :

  • La contamination par un arthropode piqueur (moustiques, mouches, acariens) est la plus courante ;
  • La contamination par contact direct entre oiseaux, au nid, lors de rassemblements post-reproduction pré-migratoire, autour des postes de nourrissage, etc. ;
  • La contamination indirecte par l’intermédiaire d’aérosols ou de surfaces contaminées comme les perchoirs, les mangeoires, les abreuvoirs ou les bassins.

Chez les poules, la variole aviaire se transmet principalement par voie cutanée, lors des comportements de picage entre individus. Chez la dinde, une transmission par insémination artificielle a été identifiée.

Les sujets affaiblis et dont l’immunité est performante sont généralement les plus touchés. Dans nos régions, la période propice au développement du virus est l’automne.

Reconnaître les symptômes de la variole aviaire

La variole aviaire se manifeste principalement sous deux formes :

  • La forme cutanée, caractérisée par la présence de pustules et de vésicules appelées « poquettes ». Elles se développent dans différents sites : commissures du bec, paupières et pattes. On en trouve également aux barbillons et sur la crête chez les oiseaux qui en portent. Dans cette forme, le taux de mortalité est relativement faible et la guérison survient spontanément en un mois environ et sans laisser de séquelles ;
  • La forme dite diphtérique, caractérisée par une congestion des paupières et par l’apparition de fausses membranes adhérentes à l’intérieur du bec. L’oiseau sent généralement mauvais, il a des difficultés à respirer, souffre d’une conjonctivite et d’une rhinite. La mortalité, par asphyxie ou impossibilité de se nourrir, peut se produire mais reste généralement faible. Mais il arrive qu’on atteigne 100 % de décès en 2 à 3 jours.
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Si des nodules cutanés volumineux localisés sur la tête, les ailes ou les pattes sont assez évocateurs de variole aviaire, d’autres affections peuvent se traduire par des symptômes très proches. Seul l’examen attentif par un vétérinaire de l’oiseau malade, éventuellement complété par des examens et des analyses (autopsie, histologie, diagnostic moléculaire), peut confirmer la maladie.

La guérison spontanée intervient à condition qu’il n’y ait pas de complications bactériennes ou fongiques. Chez une poule pondeuse, le taux de ponte diminue. Chez un poulet de chair, un retard de croissance peut être constaté. Le virus est très résistant dans le milieu extérieur.

Comment traiter et prévenir la variole aviaire

Il n’existe pas de traitement pour la maladie. On peut éventuellement administrer des antibiotiques pour combattre les éventuelles surinfections, ainsi que des vitamines pour aider les sujets les plus faibles à supporter la maladie. Dans la forme cutanée, on peut aussi appliquer un traitement local sur les poquettes.

La prévention reste le premier réflexe à adopter. Le maintien d’une hygiène irréprochable dans un poulailler est essentiel. Par ailleurs, la vaccination existe. Chez les poules pondeuses et les reproducteurs, on réalise deux injections entre la neuvième et la quatorzième semaine de vie.

La variole aviaire : plus qu’une simple maladie aviaire

Au cours des dernières décennies, des épidémies de variole aviaire ont été signalées dans le monde entier, affectant une grande variété d’espèces d’oiseaux. La maladie a parfois provoqué des pertes économiques considérables dans l’industrie de la volaille mais a eu aussi un impact sur la conservation d’espèces d’oiseaux menacées.

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Aujourd’hui, la variole aviaire est une préoccupation majeure pour la santé des oiseaux et fait l’objet de recherches et de surveillance continues. Les outils modernes de diagnostic et de surveillance, tels que le séquençage génomique, permettent une détection et une caractérisation plus précises du virus.

Malgré ces avancées, le virus de la variole aviaire reste une menace en raison de sa capacité à infecter une grande variété d’espèces et de son potentiel à provoquer des épidémies de grande ampleur. La vaccination, l’hygiène et la gestion des vecteurs restent des outils clés dans la lutte contre cette maladie.

Il est important de noter que si la variole est à ce jour la seule maladie humaine complètement éradiquée grâce à l’efficacité de la vaccination associée à l’absence de réservoir non humain, depuis 1980 avec l’arrêt de la vaccination antivariolique, l’immunité globale des populations est en train de diminuer. Par ailleurs, on voit émerger chez l’homme des poxvirus zoonotiques ayant une spécificité d’hôte élargie. Cela ne laisse pas entrevoir l’avenir sereinement.

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