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Quels sont ces 5 animaux incroyables qui vivent sans cœur?

Animaux sans cœur : 5 espèces à découvrir !
Crédit : Le Mag des Animaux

Il y a des animaux qui vivent sans cœur ! Vous vous demandez comment ils font pour survivre… C’est précisément ce que nous allons explorer dans cet article : nous allons découvrir cette catégorie d’organismes qui se distinguent par l’absence d’un cœur structuré et d’un système circulatoire fermé. Ils appartiennent au règne des invertébrés, c’est-à-dire des animaux qui n’ont pas non plus de colonne vertébrale. Alors, qu’est-ce qui leur reste ? Examinons cela de plus près à travers 5 exemples emblématiques.

1 – Les méduses

Les méduses ont évolué il y a environ 500 à 700 millions d’années. Elles font partie du groupe des cnidaires, qui comprend également les coraux et les anémones de mer. Les méduses sont connues pour leur corps gélatineux et leurs tentacules souvent longs et frappants. Malgré leur simplicité, les méduses possèdent des caractéristiques remarquables qui leur permettent de survivre et de prospérer dans divers environnements marins.

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Le corps d’une méduse est principalement composé d’eau, environ 95 % de sa masse totale, ce qui leur confère une flottabilité naturelle. Leur structure corporelle est relativement simple et se compose de deux couches principales de cellules : l’épiderme, qui couvre l’extérieur, et l’endoderme, qui tapisse l’intérieur. Entre ces deux couches se trouve la mésoglée, une couche gélatineuse épaisse qui donne aux méduses leur consistance caractéristique.

La partie supérieure de la méduse, appelée l’ombrelle, est la structure ressemblant à un dôme qui permet à l’animal de se déplacer dans l’eau par pulsations rythmiques. Sous l’ombrelle se trouve un ensemble de tentacules, qui peuvent varier en nombre et en longueur selon les espèces. Ces tentacules sont équipés de cnidocytes, des cellules spécialisées contenant des nématocystes, qui sont des capsules venimeuses utilisées pour capturer des proies et se défendre contre les prédateurs.

Les méduses n’ont ni cœur, ni cerveau, ni système respiratoire traditionnel. Elles respirent en diffusant l’oxygène de l’eau directement à travers leur peau mince. La nourriture est capturée à l’aide des tentacules et transportée vers la bouche située sous l’ombrelle, puis dans le sac gastrovasculaire où elle est digérée.

La reproduction des méduses se fait à la fois de manière sexuée et asexuée. Dans le cycle de vie d’une méduse typique, on trouve deux phases principales : la phase polype et la phase méduse. Les polypes se reproduisent asexuellement en bourgeonnant pour produire de nouvelles méduses, un processus appelé strobilation. La reproduction sexuée se produit lorsque les méduses mâles libèrent du sperme dans l’eau, capturé par les méduses femelles pour féconder les œufs. Les œufs fécondés se développent en larves planctoniques appelées planules, qui finissent par se fixer au fond marin et se transforment en polypes, bouclant ainsi le cycle de vie.

Les méduses font partie de la chaîne alimentaire, servant de proies à diverses espèces de poissons, de tortues marines et d’autres prédateurs. En même temps, elles sont d’efficaces prédateurs de zooplancton et d’autres petites créatures marines. Les fluctuations des populations de méduses peuvent donc avoir des répercussions importantes sur l’équilibre écologique des habitats marins.

2 – Les coraux

On peut facilement oublier que les coraux sont des animaux. Ils ne possèdent ni cœur ni système circulatoire. Ils appartiennent au même groupe que les méduses, celui des cnidaires. Les coraux sont constitués de minuscules animaux sessiles appelés polypes de corail, qui vivent en colonies denses formant les récifs coralliens.

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Chaque polype de corail est un organisme individuel avec une simple ouverture entourée de tentacules. Cette ouverture sert à la fois de bouche et d’anus. Comme les méduses, les tentacules sont équipés de cnidocytes, des cellules spécialisées qui contiennent des nématocystes.

Les polypes sécrètent du carbonate de calcium pour construire un exosquelette protecteur autour de leur corps mou. Au fil du temps, l’accumulation de ces exosquelettes forme la structure rigide des récifs coralliens.

Ils se nourrissent de deux manières principales. D’abord, ils utilisent leurs tentacules pour capturer des particules alimentaires en suspension dans l’eau. Ensuite, et c’est là que réside leur véritable force, beaucoup de coraux entrent en symbiose avec des algues microscopiques appelées zooxanthelles. Ces algues vivent dans les tissus des polypes de corail et effectuent la photosynthèse, convertissant la lumière du soleil en énergie chimique qui nourrit le corail. En retour, le corail fournit aux algues un habitat protégé et des composés carbonés nécessaires à la photosynthèse.

Cette relation symbiotique permet aux coraux de prospérer dans des eaux relativement pauvres en nutriments et est la clé de la construction des vastes récifs coralliens, qui sont parmi les écosystèmes les plus diversifiés et productifs de la planète.

Les coraux respirent en absorbant l’oxygène dissous dans l’eau de mer à travers leur surface et expulsent du dioxyde de carbone, un processus similaire à celui de nombreux autres organismes marins. Les échanges gazeux et l’élimination des déchets se font également par diffusion à travers la surface du polype.

3 – Les oursins

Les oursins sont des membres de l’embranchement des échinodermes, comme les étoiles de mer et les concombres de mer. Au lieu d’un système circulatoire traditionnel avec un cœur, les oursins disposent d’un système vasculaire aquifère, également connu sous le nom de système ambulacraire. Ce système est unique aux échinodermes et intervient aussi dans la locomotion, la capture de la nourriture, l’excrétion et l’échange gazeux. Il est composé d’un réseau de canaux remplis d’eau de mer, incluant une structure centrale appelée le canal annulaire, d’où partent cinq canaux radiaires s’étendant le long des bras ou du corps de l’animal.

Les oursins se déplacent grâce à des pieds ambulacraires, qui sont de petites structures tubulaires actionnées hydrauliquement par le système vasculaire aquifère. Ces pieds peuvent s’étendre et se rétracter, permettant à l’oursin de se mouvoir, de s’accrocher aux surfaces ou de manipuler des objets. Les mouvements sont coordonnés par un simple système nerveux, sans besoin d’un cœur pour pomper le fluide.

Ces animaux respirent également à travers leur système vasculaire aquifère, en particulier via les pieds ambulacraires et des structures appelées branchies autour de leur bouche. L’oxygène dissous dans l’eau est absorbé directement dans ces structures, puis transporté à travers le corps. Le dioxyde de carbone et les déchets sont éliminés par le même mécanisme.

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4 – Les lombrics

Quittons le monde de la mer pour nous intéresser au monde terrestre, en zoomant sur le lombric (appelé plus communément ver de terre). Il fait partie de la classe des oligochètes dans l’embranchement des annélides. Bien que souvent décrit comme n’ayant pas de cœur au sens traditionnel du terme, il possède en réalité un système circulatoire clos sophistiqué, qui remplit les fonctions similaires à celles d’un cœur et d’un système circulatoire chez les animaux plus complexes. Voyons en détail le fonctionnement de leur corps.

Le système circulatoire du lombric comprend deux vaisseaux principaux : un vaisseau dorsal et un vaisseau ventral qui sont connectés par des vaisseaux latéraux dans chaque segment du corps. Le sang est pompé par des contractions rythmiques de segments élargis du vaisseau dorsal, appelés « cœurs aortiques » ou « vaisseaux contractiles », qui agissent comme des cœurs en pompant le sang dans tout le corps. Ce système permet une circulation efficace des nutriments, de l’oxygène, et des déchets métaboliques.

Le lombric respire à travers sa peau. Pour que la respiration cutanée soit efficace, la peau doit rester humide, permettant l’échange de gaz – l’oxygène de l’environnement est absorbé par la peau et le dioxyde de carbone produit par le métabolisme est libéré. C’est la raison pour laquelle les lombrics sont souvent trouvés dans des environnements humides.

5 – Les vers plats

Examinons Obama nungara, espèce terrestre originaire du Brésil, présente en France suite à une dispersion dans le cadre de l’importation de plantes en pot. Ce ver peut mesurer 5 à 7cm avec une extrémité plus large se terminant en pointe qui permet de déterminer l’emplacement de la tête. Le corps est de couleurs différentes, allant du marron au noir. Son épaisseur ne dépasse pas 1 à 2mm pour près de 5 à 8 mm de large.

Ce ver appartient à la famille des plathelminthes terrestres. Contrairement aux lombrics, les plathelminthes se différencient par leur corps plat et une structure interne simplifiée sans cavité corporelle véritable (acœlomate). Bien qu’ils partagent certaines habitudes écologiques, comme vivre dans des milieux humides et se nourrir de matière organique, le fonctionnement de leur corps présente des différences significatives. Obama nungara ne possède ni système circulatoire ni système respiratoire. La respiration se fait par diffusion à travers la peau, comme le lombric.

Mais Obama nungara a un système digestif encore plus simple que celui des lombrics. Il possède une bouche située sur la face ventrale de son corps qui s’ouvre dans un pharynx musculeux, lequel conduit à un intestin ramifié occupant la majeure partie du corps. Ce système lui permet d’absorber une grande variété de nourriture, y compris des petits invertébrés du sol. Contrairement aux lombrics, qui ont un tube digestif linéaire avec une entrée (bouche) et une sortie (anus) distinctes, les vers plats ont souvent un seul orifice pour l’ingestion et l’excrétion.

Bien installés dans notre corps d’humain, nous peinons parfois à imaginer d’autres formes de vie. Mais la nature est loin d’être à court d’idées. Cet article vous a donné un aperçu de sa créativité.

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