Les chauffeurs de taxis et de VTC craignent les JO en raison des agressions et des vols sur la route entre Roissy et Paris
Les Jeux olympiques de 2024 suscitent des inquiétudes parmi les taxis, les VTC et les politiques en raison des attaques de véhicules qui se produisent fréquemment sur la route de l’aéroport de Roissy à Paris.
Le trajet de la peur
Depuis des années, des « vols à la portière » se produisent régulièrement sur l’axe de l’autoroute A1 reliant l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle à Paris. Des assaillants souvent à deux-roues attaquent les taxis et VTC afin de dérober les objets de luxe appartenant aux passagers venant tout juste d’arriver en France.
Des affaires médiatisées
Le 24 mai dernier, une vidéo fait le buzz sur les réseaux sociaux. Des touristes asiatiques filment l’attaque de leur taxi par des individus à deux-roues. Ces derniers s’emparent de sacs de luxe. Si la vidéo n’est pas formellement datée, d’autres faits de ce type sont médiatisés. En octobre 2023, un membre de la délégation olympique mongole est ainsi dépouillé de 600 000 euros sur la route de l’aéroport.
« C’est l’image de Paris qui est en jeu »
Cette situation, qui n’est pas nouvelle, suscite une anxiété d’autant plus grande dans le milieu des VTC et des taxis que les Jeux olympiques qui se tiendront en grande partie dans la capitale. Jeudi 15 février 2024, la sénatrice parisienne Catherine Dumas (LR) a écrit une lettre au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’inquiétant de ces risques d’attaques de taxis.
Des guetteurs dans les aéroports
Comme l’explique la parlementaire, mais aussi Brahim Benali, porte-parole de l’intersyndicale VTC, les « vols à la portière » sont une mécanique extrêmement bien rodée. « Il y a ceux qui attaquent les véhicules, mais il y a aussi des guetteurs qui vont identifier les navettes d’hôtels de luxe, par exemple », précise Catherine Dumas.
Des patrouilles de police renforcées
Pour enrayer ces vols, des mesures ont pourtant été mises en place par les forces de police à l’approche des Jeux 2024. Davantage de patrouilles de police ont ainsi été mises en place, notamment au niveau du tunnel du Landy. « Nous avons effectivement constaté une baisse des vols ces dernières semaines », salue Mouhssine Berrada, porte-parole de l’antenne parisienne de l’Union nationale des taxis.
La polémique de la voie dédiée
En parallèle, sur les trois voies présentes sur l’A1, l’une d’elles va être réservée aux taxis. Une décision qui devrait permettre de désengorger la circulation et limiter les vols pour ces derniers : « Il faut se dire que c’est dans les moments d’embouteillages que les véhicules sont les plus vulnérables », souligne Mouhssine Berrada.
Quels moyens de lutte ?
Face à cette crainte, de quels moyens disposent les chauffeurs VTC ? « Nous avons déployé des caméras embarquées dans les véhicules depuis l’année dernière, qui ont à la fois un effet dissuasif et une valeur de preuve pour tout incident », informe Uber, qui incite ses conducteurs à faire l’acquisition de ce type de caméras.