Le cannibalisme, qui est l’acte de consommer un individu de la même espèce, est un tabou profondément ancré dans les sociétés humaines. Cependant, dans le règne animal, le cannibalisme est une stratégie de survie, un mécanisme de régulation démographique ou encore un moyen d’assurer la transmission des gènes. Voici cinq exemples emblématiques de pratiques cannibales dans le monde animal.
La mante religieuse : un prédateur opportuniste
La mante religieuse est un prédateur opportuniste qui consomme une large gamme de proies. Elle est connue pour son cannibalisme sexuel où la femelle dévore le mâle lors ou après l’accouplement. Ce comportement présente plusieurs avantages biologiques et écologiques significatifs pour l’espèce.
Les araignées : une régulation de la population par le cannibalisme
Le cannibalisme chez les araignées se manifeste de manière plus prononcée dans les premiers stades de leur vie. Ce comportement permet de réguler efficacement la densité de la population d’araignées au sein d’un espace donné, favorise la sélection naturelle et offre une source de nourriture riche pour les jeunes araignées.
L’ours polaire : un cannibalisme lié au changement climatique
Le cannibalisme chez les ours polaires est naturellement présent mais devient plus fréquent en raison de la pression accrue sur leurs ressources alimentaires due au changement climatique. Ces comportements plus fréquents reflètent un déséquilibre écologique majeur au sein de l’habitat des ours polaires.
Le lion : un cannibalisme lié à la prise de pouvoir
Chez le lion, le cannibalisme intervient lors des prises de pouvoir au sein des troupes. En éliminant les jeunes lions nés de précédents mâles, le nouveau dominant s’assure que seuls ses propres gènes seront représentés dans les futures générations de la troupe.
La grenouille : un cannibalisme chez les têtards
Chez les grenouilles, le cannibalisme concerne les têtards. Ce comportement survient dans des environnements surpeuplés et permet aux têtards consommateurs d’accéder à une source de nourriture riche en protéines et en nutriments essentiels à leur croissance.
La nature a ses raisons que l’être humain, animal à part, peut parfois ignorer et juger durement. Toutefois, le cannibalisme s’explique et bénéficie généralement à l’espèce, sauf dans le cas de l’ours polaire où ce comportement peut s’avérer préjudiciable, étant une conséquence du stress engendré par le dérèglement climatique.
