Si votre poule a le nez qui coule, cela peut être le signe d’un coryza, une maladie équivalente à un gros rhume chez l’homme. Dans cet article, nous allons détailler les symptômes, les causes, les traitements et les moyens de prévention de cette affection touchant les voies respiratoires des gallinacés.
Comprendre le coryza chez la poule
Le coryza n’est pas une maladie spécifique aux gallinacés. Il peut également affecter d’autres espèces animales comme le chat, le dindon, le cobaye ou le pigeon. Chez la poule, le coryza peut se présenter sous 2 formes :
- Le coryza classique (rhume de la poule) est caractérisé par l’inflammation des voies respiratoires supérieures des volailles. Cette maladie est causée par le mycoplasme, une bactérie qui a la capacité d’adhérer aux cellules ;
- Le coryza infectieux est plus rare que le coryza classique. Il est causé par la bactérie avibacterium paragallinarum, qui infecte l’appareil respiratoire de la poule et s’accroche aux muqueuses. En se développant, le coryza infectieux provoque des lésions et détruit les tissus nasaux, sinusaux et trachéaux.
Identifier les causes possibles du coryza
Plusieurs facteurs peuvent provoquer le coryza chez la poule :
- Une mauvaise isolation et aération du poulailler. Le mycoplasme responsable du coryza apparaît dans des lieux humides. Il est donc important de vérifier les infiltrations d’eau et les courants d’air, ainsi que la poussière;
- Un manque d’hygiène dans le poulailler. Le microbe se développe dans des endroits mal entretenus. Il est donc important de retirer chaque jour les fientes des poules, d’aérer l’enclos et de renouveler la litière. Il est aussi conseillé de changer l’eau et les grains à chaque repas ;
- Une surpopulation de poules. Les agents infectieux pénètrent dans l’appareil respiratoire des oiseaux via l’inhalation de particules de poussières contaminées. Une forte promiscuité facilite donc la contagion;
- Une baisse des défenses immunitaires. Un stress ou une carence alimentaire peut affaiblir l’immunité chez la poule. Les germes profitent alors de cet affaiblissement pour se propager dans les voies respiratoires de l’animal.
Reconnaître les symptômes du rhume chez la poule
En plus d’un écoulement nasal, le coryza se traduit par une série de manifestations physiques qu’il faut savoir repérer et traiter avant que l’état de santé de la poule ne s’aggrave. Voici les 2 types de signes cliniques selon le stade d’avancement de la maladie :
Les premiers symptômes
- Un écoulement nasal (d’abord liquide puis épais) ;
- Des éternuements, une toux ;
- Des mucosités abondantes dans la trachée ;
- Une respiration difficile, ronflante, des râles.
Les symptômes d’une complication
- Une conjonctivite (larmoiement, les yeux gonflent, les paupières se collent) ;
- Une tête et une crête enflées ;
- Une perte de la pigmentation ;
- Un abattement, une dégradation de l’état général de l’animal ;
- Un manque d’appétit, la poule ne s’abreuve plus ;
- Une diarrhée et un amaigrissement ;
- Une baisse, voire un arrêt de la ponte.
Traitement du coryza chez la poule
Si le coryza n’est pas traité rapidement, il peut devenir fatal à cause des complications. À l’apparition des premiers symptômes, il est important de consulter un vétérinaire qui prescrira généralement des antibiotiques. Le rétablissement de la poule se fait souvent en moins de 2 semaines. Parallèlement, le vétérinaire peut préconiser un nettoyage des yeux de la poule avec un sérum physiologique ou un collyre antibiotique. Un vaccin est également disponible en cas de forte contagion difficile à éliminer.
Prévention du coryza chez la poule
Pour éviter l’apparition du coryza, il est essentiel de maintenir un poulailler propre, bien isolé et aéré. Il est aussi recommandé de ratisser le sol régulièrement et de désinfecter le poulailler une à deux fois par an. Lorsqu’une poule attrape le coryza, il est important de l’isoler pour éviter une contamination à ses congénères. À l’acquisition d’une nouvelle poule, il est conseillé de la placer en quarantaine avant de l’introduire dans le cheptel.
